Redemption: I Am the Storm

Parmi les grandes traditions du rock progressif, il y a les supergroupes: des formations composées de membres venus d’autres groupes actifs. Redemption est un des quelques exemples dans le metal progressif et ils nous reviennent avec I Am the Storm, reçu en service presse via All Noir.

Fondé en 2001, Redemption est un groupe que je chéris surtout pour son album de 2005 The Fullness of Time, mais qui a connu des fortunes diverses au cours de ces dernières années. Ils jouent un metal progressif somme toute assez classique, avec sur cet album des penchants symphoniques marqués.

Huitième album studio du groupe, I Am the Storm ne fait pas dans la demi-mesure, avec dix pistes, plus de septante minutes et pas moins de deux epics de douze et quatorze minutes. Et aussi deux reprises, mais j’y reviendrai.

« Fortunes diverses » est aussi une expression que je pourrais utiliser pour cet album. Dit autrement, il y a du bon et du moins bon. Le bon n’est que rarement exceptionnel, mais le moins bon n’est pas mauvais non plus.

Redemption, à ses débuts, était un groupe qui m’impressionnait par son énergie. Les compositions déboulaient à fond de train, tout en restant pas mal prog. C’est… moins le cas maintenant et notamment sur ce I Am the Storm. Je ne sais pas si c’est l’usure de l’âge ou quoi, mais je trouve les récents titres globalement plus posés. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, mais il y a des fois où un coup d’accélérateur (ou douze) ne serait pas de trop.

Le morceau-titre, qui ouvre l’album, est assez représentatif du Redemption « classique ». Le souci, c’est qu’il y a également un certain nombre de compositions qui sont un peu molles du genou ou qui, comme les suivants, « Seven Minutes from Sunset » et « Remember the Dawn », ont des parties plus faibles (le refrain, dans ce cas).

Et c’est un petit peu le souci que j’ai avec cet album: j’aimerais bien l’aimer, mais il y a une juxtaposition de passages cool et de trucs peu inspirés qui cassent l’ambiance.

Reste tout de même quelques pépites, comme « The Emotional Depiction of Light », qui commence comme une ballade avant de monter en puissance symphonique, l’epic « Action at a Distance » et, plus généralement, un accent symphonique un peu nouveau pour ce groupe et qui ajoute une touche épique à beaucoup des compositions.

J’ai aussi été surpris par la présence de deux reprises (ainsi qu’un édit, ce qui me fait penser que ça pourrait être des pistes-bonus, sauf qu’elles ne sont pas indiquées comme telles). La première est « Turn Me On Again » de Genesis; elle est un peu bizarre, notamment au niveau du refrain (encore). La seconde, « Red Rain » de Peter Gabriel est nettement plus convaincante.

I Am the Storm n’est pas un mauvais album. Ce n’est même pas un mauvais album de Redemption, mais il est très inégal, avec quelques moments brillants, quelques moments décevants et le reste qui, dans l’ensemble, est correct. Et, du coup, je ne peux que regretter que tout l’album ne soit pas à l’image de ses moments brillants.

Bonus: la vidéo du morceau-titre:

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