Il y a des albums dont on sait, à lire le titre, que ça ne va pas être joyeux – surtout quand on comprend un peu le latin. C’est le cas de Tristitiam et Metis Tradam Portrare Ventis, de Philippe Blache.
Philippe Blache est un musicien français, un quasi-voisin puisqu’il vient de Dole, dans le Jura. Il est surtout connu pour le projet avant-gardiste Day Before Us, mais ici il explore des thématiques plus proche de la dark ambient: une musique sombre, mélancolique, souvent inquiétante, voire oppressante.
Tristitiam et Metis Tradam Portare Ventis est un album plutôt court: un peu moins de quarante minutes pour huit pistes. La plupart des compositions sont entre quatre et cinq minutes, sauf une de près de dix minutes et une autre, de deux minutes.
C’est par une vidéo de Kad, de la chaîne Mes Vieilleries, que j’ai découvert cet album. Et, très rapidement, ça m’a fait penser à un autre projet français, quoique plus ancien: Elend, avec ses deux trilogies. Dans les deux cas, ce n’est pas du metal, mais ça s’en approche par certaines idées. Ce n’est pas forcément le genre de musique que j’écoute d’habitude, mais je peux être assez sensible à l’imagerie qu’elle véhicule.
Philippe Blache propose ici une musique qui ressemble plus à une bande originale pour un film fantastique fait de grands espaces désertiques ou de couloirs désertés – il m’a rappelé les ambiances des backrooms dont Feldup parlait dans une vidéo récente. L’ensemble est lent, planant, mais avec un côté oppressant renforcé par des sons saturés et les rares présence humaine – deux textes en français racontés par une voix féminine – ne font pas grand-chose pour nous rassurer.
Tristitiam et Metis Tradam Portare Ventis (qui peut se traduire par « je donnerai ma tristesse et ma peur au vent pour qu’il les emporte ») n’est pas forcément le genre d’album que je recommanderai pour se remonter le moral, mais Philippe Blache propose ici une musique impressionnante, chargée en images et en émotions, qui pourra parler aux âmes (maudites ou non). L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: des extraits de « Hecate Kingdom », la plus longue piste de l’album
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