Le royaume, menacé par une horde de morts-vivants, a été sauvé par l’intervention du royaume elfe voisin. Problème: ils ne sont pas repartis et font régner une Pax Elfica qui donne son nom à cette nouvelle série en bande dessinée.
Je vous avoue qu’à la base, j’ai surtout pris Pax Elfica parce qu’à l’origine, c’est un jeu de rôle signé Claude Guéant (non, pas le mafieux; l’autre) et, qui plus est, un dont le pitch de départ m’avait toujours amusé (même si je n’ai pas lu le jeu en question).
Après, vous me connaissez: j’ai mes tronches. En fantasy, d’abord et avec les elfes, d’autre part. Et, du coup, je serai un chouïa critique sur ce premier tome.
Niveau fantasy, genre déjà quelque peu saturé par les clichés, Pax Elfica propose un monde en apparence très standard. Certes, la situation politique entre les deux peuples est plutôt inédites, mais sinon, on reste dans des stéréotypes. Et pour ce qui est des elfes, j’ai aussi l’impression d’en voir une version certifiée ISO: oreilles en pointe, port noble, communion avec la nature et tout le toutim.
Après, j’ai bien conscience que c’est un peu le but de la manœuvre: poser un contexte med-fan turbo-classique (genre, l’histoire commence avec des aventuriers dans une taverne) et le tordre avec des circonstances beaucoup moins banales. Mais le défaut, à mes yeux, c’est que ça donne une originalité qui semble très superficielle. J’aurais aussi des choses à dire sur un titre en latin, mais bon.
Je ne suis pas non plus très fan du dessin de Pietrantonio Bruno. Là encore, c’est bien fait, mais très très classique. Par contre, je dois dire que le scénario de Cédric Mayen repose sur un contexte solidement construit (merci le jeu de rôle) et une histoire qui m’a l’air plutôt intéressante.
C’est donc une impression finale plutôt contrastée sur ce premier tome de Pax Elfica, version bande dessinée. Pas transcendant, mais bien fait (et vice-versa).
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Vice-versa, c’était déjà pris comme titre: c’est pour ça qu’ils ont dû trouver autre chose.