Pattern-Seeking Animals

Il y a des noms qui, comme ça, donnent de gros indices sur l’identité musicale du groupe. Ainsi, je pense ne surprendre personne en annonçant que Pattern-Seeking Animals, dont je chronique ici le premier album du même nom, est un groupe de rock progressif.

Fondé en 2018, Pattern-Seeking Animals est une formation américaine. En l’écoutant d’une oreille distraite, je me suis dit « tiens, ça ressemble un peu à du Spock’s Beard ». Il y a une bonne raison à ça: le groupe est composé d’anciens et présents membres de Spock’s Beard.

Pour le coup, je vous avoue un fumble: je voulais prendre le nouvel album, Only Passing Through, et j’ai acheté par erreur le premier. Pas grave, il est bien quand même.

Pattern-Seeking Animals compte neuf pistes et dure près d’une heure. Si la majorité des pistes affiche un format raisonnable, entre quatre et cinq minutes, trois d’entre elles frôlent ou dépassent les dix minutes.

Spock’s Beard, donc. Y’en a. Mais, heureusement, pas seulement, sinon l’intérêt serait considérablement réduit. Disons que Pattern-Seeking Animals mélange une palanquée d’influences: le prog américain, certes (Neal Morse, par exemple), un côté rétro-prog, avec des inspirations Genesis ou Yes, mais aussi les facettes les plus pop du néo-prog de la fin des années huitante.

Disons-le tout de suite: cet album ne va pas révolutionner le genre. Je sais, je le dis souvent, mais Pattern-Seeking Animals est assez typiquement le genre d’album qui est agréable à écouter, mais qui ne fait pas trop frétiller le prog-head exigeant. Oui, ça veut dire « moi ».

Il a cependant pour lui des musiciens qui connaissent leur taf et qui, s’ils jouent souvent sur des registres familiers, n’hésitent pas non plus à sortir de leur zone de confort. Les compositions sont bien construites, remarquablement accessibles, et même les epics ne font pas trop boursouflé – un peu quand même, ça reste du prog, hein.

C’est d’ailleurs intéressant de comparer le côté « droit au but » des compositions courtes, très pop, et les epics, dans la plus pure tradition du genre, avec pas mal d’instrumentaux somptueux.

Au final, Pattern-Seeking Animals est globalement un bon album. Il n’y a rien de raté, mais rien non plus qui soit particulièrement impressionnant. Et c’est un peu dommage, au vu du calibre de ses membres. Je suppose qu’il faudra que j’écoute un de ces quatre le nouvel album pour affiner mon idée.

Dans l’intervalle, vous pouvez toujours vous intéresser à celui-ci, il est sympa. Pas plus, mais pas moins non plus.

Bonus: la lyric-video du premier morceau, « No Burden Left to Carry »

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2 réflexions au sujet de “Pattern-Seeking Animals”

    • Bienvenue sur ce blog!

      C’est un premier album – même s’il y a derrière une sacrée brochette de vétérans. Je compte bien écouter le dernier.

      Répondre

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