Ou: One

Si vous me connaissez un minimum, vous avez sans doute vu passer mon obsession (limite fétichisme malsain) pour les groupes de rock ou de metal progressif venus de pays improbables. Ça ne devrait donc pas trop vous étonner que je chronique ici One, l’album du groupe chinois Ou.

Ou est une formation chinoise, originaire de la scène jazz de Beijing et qui s’est agglomérée autour du batteur américain Anthony Vanacore. Du coup, son metal progressif s’inspire d’un million de sources aussi diverses que le jazz, justement, mais aussi l’électro. Ça donne une musique souvent très expérimentale, avant-gardiste, survolée par le chant lyrique en mandarin de Lynn Wu.

Avec huit titres et quarante et une minutes, One – premier album, comme son nom l’indique – ne ressemble pas vraiment à un album classique de metal progressif. Certes, deux pistes dépassent les sept minutes, mais le reste s’échelonne plutôt entre trois et cinq.

Au reste, la musique de Ou ne ressemble pas non plus à du metal progressif conventionnel non plus. De façon générale, les compositions sont très énergiques, très déconstruites, évoquant les pistes les plus barrées de Haken ou de Devin Townsend, rehaussés d’électro-pop survitaminée et d’éléments rappelant la bande-originale de Ghost in the Shell: Stand Alone Complex.

J’avoue que j’ai longtemps hésité à prendre cet album, au gré des chroniques très tranchées que j’ai pu lire ou voir sur mes sites de référence habituels. Et, une fois l’achat fait, il m’a fallu sensiblement plus d’écoutes que d’habitude pour me faire une idée. Et, pour être très honnête, au moment d’écrire cette chronique, cette idée est encore un peu floue.

Disons que, dans l’expérimental avant-gardiste barré, Ou n’est pas très loin de mes limites. Le mélange de sonorités est peut-être très maîtrisé, mais c’est surtout très déroutant. Musicalement, on passe souvent du coq à l’âne, en passant par le fer à repasser et le boson de Higgs.

Au final, j’ai du mal à recommander One. Pour être plus précis, j’ai du mal à le recommander pour la plupart de mes lecteurs. C’est indéniablement impressionnant, avec des passages très enthousiasmants. Mais seule une petite frange d’amateurs de trucs turboperchés y trouvera sans doute son compte.

Bonus: la vidéo de « Farewell », qui n’est même pas le dernier morceau de l’album

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