Les concept albums de science-fiction semblent avoir la cote, ces temps-ci. C’est probablement un hasard, mais The Jaunt, de Ophelion, est l’adaptation prog-metal d’une nouvelle de Stephen King, découverte via Angry Metal Guy.
Ophelion est une formation britannique de metal progressif qui, si elle existe depuis 2018, n’a sorti que cet album – et encore, tout récemment. Elle propose un prog-metal somme toute très classique, rappelant beaucoup le Dream Theater des débuts, même s’il y a quelques différences (un peu de voix saturée, notamment).
The Jaunt est donc le premier album du groupe, sorti en juin de cette année. S’il affiche une très raisonnable durée de quarante-huit minutes, il ne compte que cinq pistes. Les deux premières durent dix minutes, elles sont suivies par un interlude de deux minutes, puis deux autres epics de onze et quatorze minutes.
La narration de l’album diffère quelque peu de la nouvelle originale, mais le fond reste le même: dans un monde où la téléportation est maîtrisée, mais seulement sur des sujets sous sédation, un voyageur décide de tenter le voyage sans anesthésie. Et découvre qu’il y avait une très bonne raison pour ne pas faire ça.
Alors oui, ne nous leurrons pas: Ophelion sonne beaucoup comme Dream Theater, mais une version du groupe à ses débuts (avec même un côté Fates Warning / Iron Maiden, par exemple sur « Voice of Thought »), avec encore un côté thrashy dans les guitares et beaucoup d’énergie.
Il diffère cependant sur plusieurs points: un côté narratif très assumé, notamment avec une maîtrise certaine de la forme longue, ainsi qu’une double guitare et des claviers plus aériens. Plus, comme mentionné, la voix saturée, mais qui ne fait que quelques rares apparitions.
Et si The Jaunt ne compte quasiment que des epics, il faut dire que le groupe maîtrise remarquablement la forme longue et l’album n’est jamais ennuyeux (parfois un peu longuet, mais rarement).
Tout ceci fait de The Jaunt un excellent album de metal progressif. Il est peut-être un poil trop proche de son glorieux modèle pour certains (et je ne suis pas certain que les voix saturées soient réellement nécessaires), mais Ophelion peut se vanter de débarquer avec une carte de visite fort impressionnante et hautement recommandable.
À noter que la version que j’ai récupérée sur Bandcamp inclut quelques morceaux-bonus, des démos des pistes de l’album. À mon avis, c’est anecdotique.
Bonus: l’intégrale de l’album


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