Des fois, je tombe sur des trucs un peu bizarres et, d’autres fois, ce sont plutôt les trucs bizarres qui me tombent dessus. C’est le cas ici de Oddity, le nouvel album de Nature Morte, que j’ai reçu en service presse et qui donne à fond dans le contrepoint.
Nature Morte est une formation originaire d’Île de France, fondée en 2015, et qui se définit entre post-black-metal et shoegaze, ce qui est très vrai, mais omet un point important: un chant saturé très présent.
Oddity compte neuf pistes, le plus souvent entre quatre et six minutes, mais les deux premières dépassent la barre des huit minutes et l’avant-dernière ne dure que deux minutes. À noter que le dernier titre est une reprise de Deftones.
Je dois dire que le titre de l’album, Oddity, colle plutôt bien: c’est en effet une bizarrerie. À commencer par sa pochette façon aquarelle bariolée. Mais aussi par le mélange entre une musique certes sombre, mais très mélodique, et ce chant screech très black-metal.
Tout au long de cet album, Nature Morte va jouer sur le contraste entre le chant saturé, brut et brutal, et une musique mélodique, parfois éthérée, avec ça et là quelques explosions d’énergies. Il y a une exception: « Here Comes the Rain », sur laquelle chante Cindy Sanchez (qui opère habituellement avec le groupe de dark-folk Lisieux).
Oddity, c’est assez typiquement le genre d’album dont j’aime bien le concept, même si je ne suis pas toujours fan de l’exécution. Mais ça, c’est surtout question de goût: le groupe maîtrise son truc, mais le chant saturé, si je m’y suis fait, c’est pas encore le grand amour. Par contre, j’aime beaucoup les parties instrumentales.
Je ne recommanderais donc Nature Morte en général, et Oddity en particulier, qu’aux amateurs de musiques un poil avant-gardistes et qui n’ont pas peur du screech. Il est très sympa, mais clairement pas pour toutes les oreilles.
Il est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Banquet Overflow for the Mind House »
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