Second tome du diptyque de science-fiction Terre hantée, de Pascal Lovis, Mémoires spectrales retrouve Dan Horskia au sein de l’Agence, à lutter contre la menace des Énides, ces entités spectrales qui ont contraint les Terriens survivants à fuir dans l’espace. Mais son combat est-il le bon?
Pour le premier tome, j’avais parlé de « SF à l’ancienne, façon Fleuve Noir Anticipation » et, ici encore, c’est l’impression qui se dégage de ma lecture. J’entends par là que c’est une science-fiction globalement basée sur une imagerie des années huitante, avec une intrigue plutôt simple, quelques très bonnes idées et un univers très cohérent.
Si le précédent tome se concluait par beaucoup de points d’interrogations, Mémoires spectrales va enchaîner les révélations et pas mal de retournements de situation plutôt surprenants. Le côté page-turner est bien maîtrisé, notamment dans le milieu du bouquin, qui est un peu l’apothéose de Terre hantée.
En parlant du bouquin, il faut quand même signaler que celui fait près du double de pages que le premier. Ce qui m’a un peu refroidi quand je l’ai vu en rayon (je l’ai récupéré à Paris, chez Gibert). Mais, là encore, il se lit plutôt vite.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé. Il y a certes pas mal de clichés, comme l’Agence tentaculaire aux tendances totalitaires et le groupe de résistants / hackers. Ça me rappelle des jeux de rôle comme Cyberpunk ou Shadowrun – ou Tigres Volants dans ses débuts.
Un autre cliché qui m’a par contre un peu agacé, c’est la romance entre deux des personnages qui est à mon avis un peu superflue et limite forcée. Je dirais aussi que la fin de l’histoire tire un peu en longueur; les deux ou trois derniers chapitres auraient pu être condensés en un seul épilogue sans que ça gêne le rythme.
Mais l’un dans l’autre, Mémoires spectrales – et, plus généralement, ce diptyque Terre hantée – se lit bien. Il ne révolutionnera pas la science-fiction, mais il est très plaisant.
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