Maïak: A Very Pleasant Way to Die

Par les temps qui courent – pluie, neige, froid, clowns tueurs – rien de tel qu’un peu de musique pour se remonter le moral! Bon, par contre, il faudra peut-être éviter des groupes de post-rock comme Maïak et son album A Very Pleasant Way to Die.

C’est grâce à un article de Totoromoon que j’ai découvert ce groupe suisse originaire de Lausanne – j’inaugure ici une trilogie spéciale “post-rock suisse” – dont le post-rock instrumental est somme toute très classique, tout dans les ambiances en demi-teintes de gris et dans les montées en puissance.

A Very Pleasant Way to Die arbore un format classique pour ce style musical, avec seulement cinq pistes – arborant des titres à l’humour macabre, du genre “We All Live in a Yellow Kursk” ou “I Am Not a Man, I Am a Free Number” – pour une durée totale de quarante-et-une minutes. Les morceaux sont donc souvent long, jusqu’à douze minutes.

Dans l’absolu, pas grand-chose ne distingue Maïak de la cohorte de groupes qui opèrent dans l’une ou l’autre sous-strate de la nébuleuse post-rock. Leurs compositions étant souvent longues, assez complexes, incorporant des narrations et se mettent en place avec soin, dans une ambiance mélancolique à la russe – à l’image du nom du groupe.

Seulement, il se trouve que j’aime bien ce qu’ils font. Oui, c’est 100% subjectif – et peut-être teinté de chauvinisme helvétique – mais je leur trouve un côté intéressant, avec une énergie communicative et une intensité enthousiasmante.

Certes, c’est très typé, voire limite copié-collé; des groupes comme Maïak, on en trouve treize à la douzaine – et je crois bien d’ailleurs en avoir déjà chroniqué une bonne douzaine depuis le début de l’année. Mais cet album, sans trop que je puisse dire pourquoi, il sort un peu du lot. Un peu.

Les deux premières pistes, “Nutributter Green Is People” et “I Am Not a Man, I Am a Free Number” sont peut-être les plus intéressantes de l’album; à elles deux, elles en font déjà la moitié. Mais le reste n’est pas mal non plus.

Alors si le post-rock instrumental est un genre qui vous parle, jetez donc une oreille sur Maïak. À $5 l’album, ce n’est pas cher payé pour de la qualité. Et quant à moi, je vais garder un œil sur ce groupe s’il passe du côté de mes pénates.

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2 réflexions au sujet de “Maïak: A Very Pleasant Way to Die”

  1. Ouais, c’est un disque très classique et en même temps avec tout le savoir-faire accumulé dans le post et un travail sur les samples par moments surprenant… Je l’ai découvert d’abord avec le genre puis redécouvert durant mes périodes de boulimie post-rock qui se finissent inévitablement par une overdose, et celui-là a pourtant continué de me marquer.

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