Celui-là, j’ai failli ne pas le chroniquer: trop barré de prime abord. Et puis, j’ai insisté et ça a fini par percuter. Mais vous êtes prévenus: le rock progressif de Look to Windward, c’est du bizarre et leur dernier album en date, The Last Scattering Surface, est là pour le prouver.
Ce n’est pourtant pas la première fois que je chronique ce projet néo-zélandais, né en 2009 dans le studio d’Andrew McCully. Il mélange rock progressif, metal, pop, le tout avec un côté avant-gardiste marqué et un chant féminin.
The Last Scattering Surface est le troisième album plein format du projet, qui a également sorti plusieurs EP et singles. Il dure une heure et compte onze pistes qui couvrent toute la gamme des longueurs, entre une et dix minutes.
En 2014, j’avais chroniqué Kepler, un EP du groupe qui, si j’en juge mon billet de l’époque, donnait déjà dans le bizarre. Là encore sur la base de cette chronique – je ne me souviens plus vraiment de la musique – j’ai l’impression que ce nouvel album est plus accessible. Ou moins abscons.
Il faut dire aussi que le mélange prog/metal/voix féminine me rappelle un peu un groupe comme Dreadnought. Il y a un peu la même idée de mélanger un prog avant-gardiste, volontiers déconstruit par moment, avec des éléments de metal – énergie, saturation, agressivité.
Je vais être franc: je ne suis pas complètement convaincu par la musique de Look to Windward. Pourtant, un groupe qui a le nom d’un roman de Iain M Banks, ça devrait me parler. Et techniquement, ça me parle, mais parfois dans des langues étrangères, pas toujours les mêmes et rarement des que je comprends.
The Last Scattering Surface est un album que je recommanderais donc plus aux amateurs de prog expérimental. Look to Windward est un projet qui est impressionnant par sa maîtrise et original dans sa démarche, mais il faut s’accrocher. L’album est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « When You Go Away », qui n’est de loin pas la piste la plus barrée de l’album
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