Cette édition des Restes du samedi va être très variée, allant du très sombre Faction Senestre au moins sombre Drache, pour finir avec du plus lumineux en la personne de CySev. Pour rappel, les Restes du samedi, ce sont des chroniques courtes sur des albums pour lesquels je ne me voyais écrire une chronique complète.
Si je me suis intéressé à Annihilation, deuxième album de Faction Senestre, c’est principalement à cause de la présence d’un des musiciens de Stille Volk. J’aurais peut-être dû mieux lire les petits caractères… Faction Senestre agit d’un duo français, basé à Toulouse, qui se définit comme dark-folk ambiant.
Le maître-mot ici est « dark ». Il joue en effet sur un registre très sombre, voire noir, une musique minimaliste qui sert de toile de fond à des paroles apocalyptiques et, parfois, carrément malaisantes. Et c’est à mon avis le souci principal que j’ai avec cet album: il n’est pas inintéressant et a un côté fascinant dans sa noirceur, mais je le trouve trop malsain à mon goût dans sa misanthropie et son minimalisme.
Vous pouvez le trouver sur Bandcamp, mais je vous aurais prévenu: ce n’est vraiment pas pour tout le monde.
Pour vous donner une idée, voici le trailer de l’album
La Drache est une formation française de post-rock instrumental. Oui, encore une. Le groupe a eu la gentillesse de me proposer leur nouvel EP, Le Bruit des nuages, quatre titres et vingt-cinq minutes. Et maintenant me voici un peu emprunté.
Vous m’avez sans doute lu ou entendu répéter que le post-rock est un genre qui tend à tourner en rond. Sans aller jusqu’à dire que Drache en est une illustration, la vérité est que leur musique joue sur des thèmes et des structures très classiques. C’est très bien fait, cela dit.
Les compositions sont solides, l’interprétation tient la route et la production soignée. Mais j’ai l’impression d’avoir souvent entendu ça. Ça reste un album de post-rock tout à fait agréable, il est disponible aussi sur Bandcamp.
Bonus: l’album sur YouTube:
Enfin, CySev, c’est un autre projet français qui m’a contacté pour me présenter leur premier album, Mieux vaut tard. Ce n’est pas une critique, c’est le nom de l’album. Et je dois avouer que je n’étais pas très emballé de prime abord, vu que la page Bandcamp me le vendait comme « électropop ».
En vrai, c’est plus proche d’un pop-rock alternatif, avec un chant le plus souvent en français et des paroles engagées (violences conjugales, violence policière, changement climatique, réfugiés, etc.).
Et si je ne suis pas toujours fan de la voix de Séverine Bonin – mais ça c’est ma faute, elle me rappelle trop certaines artistes de variété française et c’est un traumatisme de la petite enfance – le tout me fait un peu penser à Lazuli; il y a même quelques passages un chouïa prog.
Si ça vous interpelle, l’album est également sur Bandcamp.
Bonus, la vidéo de « Calais »
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