Je dois avouer qu’en achetant Here Comes the Sun, le dernier album du groupe français Klone, je m’attendais à autre chose. Du coup, je me retrouve avec un ressenti de déception alors que, dans l’absolu, c’est un album plutôt bon dans son genre.
Je ne connaissais du groupe que Black Days, que j’avais chroniqué à l’époque en le rapprochant d’un métal progressif à la Tool. Or, Here Comes the Sun est plus proche d’un Antimatter ou d’un Katatonia; plus proche du rock progressif mélancolique que du métal progressif, avec des accents empruntés au post-rock.
Dix pistes, cinquante minutes au total: on ne peut pas dire que Here Comes the Sun ait un format hétérodoxe. Au reste, Klone semble privilégier des rythmes lents, ce qui peut donner l’impression d’un album plus lent qu’il ne l’est réellement.
Il faut dire ce qui est: à défaut d’être très originaux dans ce registre, Klone sait se montrer convaincant: les ambiances sont maîtrisées, les musiciens assurent et la production est de très bonne tenue. Seulement, si on s’attendait à un successeur de Black Days – comme moi, donc – on risque d’être un peu déçu par ce virage stylistique.
On retrouve cependant quelques éléments plus péchus dans le final “Fog”, “Grim Dance” ou “The Last Experience”, mais ce sont plus des exceptions que la règle.
Here Comes the Sun est un très bon album dans son genre, mais il vaut mieux l’appréhender sans a priori. Celui qui s’attend à du métal progressif percutant, voire primal, ferait mieux de passer son chemin.
En bonus, deux extraits disponibles sur Soundcloud:
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La pochette me fait penser à l’album “Heaven Up Here” des Echo & The Bunnymen. Je sais que le style n’a rien à voir, mais j’ai eu une “fulgurance” en voyant la pochette 😀
Ah oui, un google plus tard, je vois la ressemblance.
Musicalement, je ne saurais dire.