Un titre tout en majuscule, une pochette façon jeu vidéo 8-bit, un titre abscons fait de sprites: pas de doute, Keygen Church est un projet à rapprocher de la synthwave mâtinée de metal. Mais avec un concept particulièrement barré.
J’aurais bien blâmé les Russes (et Ploum, à qui je dois cette découverte), encore une fois, mais sur ce coup ils sont innocents. En effet, ce projet – mélangeant musique liturgique à l’orgue, claviers et metal – est le le fait d’un musicien italien, Victor Love, également derrière Master Boot Record.
Dans cet album, deuxième du projet et dont je ne chercherai même pas à retranscrire le titre, neuf titres plutôt courts – entre quatre et sept minutes – et un epic final de près de onze minutes. Au total, une heure (presque) pile.
Keygen Church fait partie de ces concepts improbables qui accolent le metal avec les genres les plus improbables. Ici, une musique baroque, liturgique, comme jouée à l’orgue, en contrepoint de laquelle les parties metal sonnent volontairement artificielles: guitares-synthés et boîte à rythme.
Les mélomanes curieux ont souvent tendance à pointer les points communs entre « musique classique » (au sens large du terme) et metal. Un projet comme Keygen Church le prouve une fois de plus: ces deux genres ont suffisamment d’atomes crochus pour que le mélange des deux ne soit pas complètement absurde.
Certes, c’est quand même un peu bizarre, mais c’est aussi le but de l’exercice, je pense. En même temps, quand on a déjà dans les esgourdes des albums comme ceux de Violet Cold ou Abstract Void, Keygen Church n’est pas si bizarre.
Du coup, si ce genre de mélange semi-improbable vous intrigue, je vous encourage à consacrer une écoute à Keygen Church. Moi j’aime bien. L’album est disponible sur Bandcamp (avec la version numérique à €1!) et sur d’autres plateformes.
Bonus: la non-vidéo de l’album entier:
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Mon écoute sur Bandcamp est décevant au niveau son : Les percussions et les basses étouffent complètement le truc et c’est bien dommage.
Bizarre, je n’ai pas cette impression. Mais c’est peut-être moi.
Oui je l’ai acheté celui-là. Un savant mélange de baroque, de metal et de classique russe. Grandes orgues, piano et metal. C’est assez fun, mais c’est très très long, vers la fin je décroche à chaque fois.
C’est vrai, mais c’est typiquement le genre de musique que j’écoute plus en fond.
Oui pareil, sinon ça prend la tête assez vite.
Note que je me souviens d’une cérémonie à la “cathédrale” de Genève (ce n’est plus vraiment une cathédrale vu qu’il n’y a plus d’évêque depuis 1535 environ), avec un organiste qui était clairement un fan de Keith Emerson.
😎
En live ça n’est jamais pareil, moi j’ai assisté à une projection du Nosferatu de Murnau joué à l’orgue, c’était fabuleux !
Pour info, le musicien a également fait le jeu vidéo Virtuaverse, du point ‘n click cyberpunk, qui est bien cool aussi.
Oui, visiblement, c’est un type ultra-actif dans le domaine. Il cache des codes dans ses productions avec bonus à la clé si tu les déchiffres.
(Et bienvenue sur le blog.)
Ah non, en fait, je passe régulièrement. J’ai juste oublié quel pseudo j’avais utilisé. Je suis Rodent of the Astrowaste sur YT et Manuel Pradel sur FB.
Aaaaah! Ces gens qui ont des pseudos, j’vous jure! 😉
J’ai lu ton article en deux temps. Après avoir lu “mélangeant musique liturgique à l’orgue, claviers et métal” j’ai quitté le texte trop intrigué par ce que cela pouvait donner… Deux grand merci à toi. Le premier, rien à voir, mais quand même, de m’avoir fait découvrir le blog de Ploum. Le deuxième de m’avoir fait écouter cet album. j’ai complètement adhéré. Le mélange est savoureux, agréable à écouter et très franchement j’ai passé un bon moment. J’ai en tout cas pu continuer cette damnée présentation que me demande ma cheffe depuis un bout de temps de manière plus cool. Par contre bouger la tête en rythme n’aide pas forcément… Du coup je vais tenter Violet Cold et Abstract Void. Vais-je pouvoir en finir avec ce putain de PowerPoint?