La réflexion de vieukon du jour est: on n’invente plus, on recycle et les gens oublient. Bon, c’est un peu méchant, mais à l’écoute de Reports from the Threshold of Death, dernier album en date du groupe américain Junius, je ne peux que me gausser de ceux qui y voient un digne représentant du post-rock, là où moi j’entends une influence massive du Killing Joke des années 1980.
Soyons clair: en soi, ce n’est pas un mal, ce d’autant plus que le son est très moderne; quelque part, je comprends ceux qui le comparent à des groupes de post-rock (même si la comparaison avec Alcest que j’ai lue chez un chroniqueur me paraît un peu osée). On a le côté “mur de son” des guitares massivement saturées et les mélodies de claviers atmosphériques.
L’influence Killing Joke est en grande partie due à la voix de Joseph Martinez, qui, tant au niveau du timbre que du phrasé, rappelle une version plus calme de Jaz Coleman. C’est assez marquant notamment dans “Dance on Blood” ou “A Universe Without Stars”, qui s’inspirent beaucoup des albums Brighter than a Thousand Suns ou Outside the Gate. De façon générale, Reports from the Threshold of Death a un son très new wave.
Si on est sensible à ce genre musical, transposé au XXIe siècle avec des rythmiques post-rock ou post-métal (on regrettera peut-être la batterie atomique de Killing Joke), Reports from the Threshold of Death est un album très intéressant.
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