Or donc, Salvador Dali décide de s’impliquer dans la Guerre civile espagnole pour venger la mort de son ami le poète Frederico Garcia Lorca. Il y arrive et les ennuis commencent, tout comme commence ce Jour J, le quarante-septième de la série, deuxième partie des Noces de Sang.

D’une certaine façon, dans cette deuxième partie, Salvador Dali est plus un catalyseur qu’un acteur: le plus clair de l’histoire, il est littéralement hors champ, enlevé par les Nationalistes, et les autres protagonistes doivent gérer la situation qu’il laisse derrière.

Les Nationalistes sont en pleine débandade – rapport à une intervention française que personne n’avait vu venir. Les amis de Dali recherchent les ravisseurs et, pendant ce temps, dans le camp républicain, le panier de crabe ne fait que croître et embellir. D’un côté, les Républicains plus ou moins socialistes; de l’autre, les Stalinistes; en prime, Trotsky qui débarque, sans parler des Anarchistes, toujours en plein boum – littéralement.

Ah oui, et il y a les Français qui commencent à avoir des idées par rapport au petit moustachu très excité à leur frontière est. Ce qui nous donne droit à quelques moments d’anthologie assez savoureux.

Alors soyons clair, la réalité historique n’est peut-être pas au rendez-vous de cette nouvelle uchronie. Mais, quand on pose Salvador Dali comme personnage principal, il faut s’attendre à ce que les événements partent en cacahuète majuscule.

Du coup, cette deuxième partie des Noces de Sang est plutôt réjouissante. Il y a pas mal d’action, une quantité déraisonnable de têtes connues et des magouilles à grand spectacle. Et un homard de six tonnes.

L’équipe créatrice – Jean-Pierre Pécau et Fred Duval au scénario, Renato Arlem aux pinceaux – nous sert ici un Jour J de qualité. Les puristes vont probablement se pincer le nez, mais personnellement j’ai trouvé ce diptyque absolument délicieux, jusque dans sa conclusion complètement décalée.

Recommandé, même si on n’aime pas le homard.

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