Infernet

Je connais des gens formidables. Du latin formidus, qui veut dire « formidable ». Notamment July, qui m’a récemment parlé d’Infernet, une série d’une douzaine de vidéos sur les réseaux sociaux et les histoires les plus foireuses et/ou inquiétantes qui tournent autour.

Infernet est une série créée par le média en ligne Blast et présentée par Pacôme Thiellement, parue tout au long de l’année 2022 (précisément de décembre 2021 à avril 2023, avec un épisode bonus en mai). Elle présente des faits divers, souvent bizarres et parfois carrément sordides. Le point commun de toutes ces histoires, c’est que les réseaux sociaux y jouent un rôle de premier plan.

Il y a un peu de tout: des influenceurs qui pètent les plombs, des néo-hippies qui fondent une secte, des énigmes cryptographiques mystérieuses, mais aussi des morts mystérieuses et beaucoup de gens qui ne vont pas bien dans leur tête.

Globalement, j’ai beaucoup aimé regarder les douze épisodes d’Infernet (techniquement, treize), mais il y a quand même deux-trois trucs qui me chagrinent un peu.

Je dirais que le principal souci tient à la personne du présentateur. Aucun doute que Pâcome Thiellement sait de quoi il parle, mais il a un côté « prof d’histoire-géo pour comédie française de la fin du XXe siècle », autant dans son apparence que dans son phrasé, qui fait que j’ai un peu du mal à le prendre au sérieux.

Il a aussi un assez fort biais anti-réseaux sociaux, mais ça, je peux le comprendre. J’ai moi-même une relation d’amour-haine assez tenace avec eux. Ce biais ne ressort pas toujours de façon très subtile, mais il est appuyé par un argumentaire que j’ai trouvé plutôt solide.

Oui, parce que Infernet, ce n’est pas seulement du fait divers façon feu Pierre Bellemare (comparaison que lui-même fait d’ailleurs dans l’épisode bonus), mais il y a également une vraie réflexion sociologique, voire philosophique en plus.

Étant personnellement un « vieux de la vieille » (j’ai commencé à faire le guignol sur Internet à la fin des années huitante), le sujet m’intéresse. Mais cette série m’a appris pas mal de choses – et pas mal de choses que je n’avais pas particulièrement envie d’apprendre, non plus.

Du coup, si le sujet vous intéresse, je vous recommande de jeter un œil sur cette série de vidéos, qui sont visibles sur la chaîne de Blast. Il y a également un livre, paru en mai, qui reprend ces chroniques, augmentées d’un chapitre autobiographique.

PS: on me signale que Blast est également présent sur Peertube.

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