Orc’idée 2015, retour en Polytechnie

Après sa parenthèse automnale à La Tour-de-Peilz en 2014, Orc’idée, la grande convention de jeux de Suisse romande, retrouve cette année sa période fétiche et ses locaux emblématiques de l’EPFL.

Mais cette année, l’événement se déroule dans une configuration très différente de l’habitude: au premier étage, dans les salles de classe, et non dans les cafétérias et restaurants de la terrasse. Ou, pour reprendre une terminologie plus en phase avec le thème « Pirates » de cette édition, dans la cale et non sur le pont.

Ça change pas mal de choses. Déjà, Satellite est toujours réquisitionné en tant que bar, du coup il faut monter à l’étage pour aller au ravitaillement (mais fort heureusement, quelques matelots de l’organisation se chargent de faire circuler rations et rhum – ou sandwich et coca – entre les tables.

Les stands des organisations et éditeurs sont donc cette année dans le grand couloir du Centre Midi et les parties dans les salles de classe. Cela donne l’impression qu’il y a beaucoup plus de stands, mais moins de place pour jouer – même si l’organisation m’assure, le dimanche soir, qu’il y a eu plus de parties jouées qu’il y a deux ans.

C’est peut-être vrai, mais j’ai quand même eu l’impression qu’il y avait en ce cas un problème de répartition, car s’il y a eu une grosse affluence le samedi en journée, beaucoup moins de monde était présent le soir. Les rôlistes vieillissent, ont une famille, mais le défaut est que nombre de parties – dont la mienne, de City Hall – n’ont pas trouvé de joueurs.

Beaucoup de noms connus avaient fait le déplacement; en fait, j’avais presque l’impression de faire un bis de Trolls & Légendes, avec l’équipe d’Insectopia, de ForgeSonges, et d’Écryme, ainsi que Johan Scipion (Sombre), Céline Antoine (City Hall), et Éric Nieudan (un million de trucs), avec quelques invités papillonnant, comme de mystérieux représentants de Valnuit. Pour la bière, on a apporté les nôtres, vu que le bar de la conv’ est au régime sec.

On avait également les habituels stands de GNistes, le Grog, Mithril Studios (de la websérie Fumble Zone, qui a également filmé ma partie de Tigres Volants de dimanche), l’inénarrable Space Fridge et ses concours absurdes (je ne me plains pas, j’ai gagné deux dés), ainsi que Psychée, qui présentait ses dessins et son roman Les Chants de Loss – et le jeu qui va avec.

J’ai pu assister à deux des trois conférences de JDR’idée: celle d’Éric Nieudan sur le scénario et celle d’Antoine Boegli sur l’improvisation (semi-improvisée, comme il se doit). Je ne suis pas resté pour celle de Christoph Boeckle sur les différentes classifications du jeu de rôle (ludiste, narrativiste et simulationniste) parce que j’avais une partie prévue – mais pas de joueurs, donc.

Je me suis aussi retrouvé à parler pendant l’atelier de création de jeu de rôles, animé par Oliver Vuillamy – oui, c’était « spécial copinage » – sur la question de l’auto-édition, de l’auto-promotion et de ses avantages et inconvénients par rapport à l’édition traditionnelle, via une structure existante. Je vais sans doute mettre ces notes au propre un de ces quatre, mais je pense que ça va beaucoup retomber sur des choses que j’ai déjà dites.

Et surtout, j’ai pu tester quelques nouveaux trucs pour Tigres Volants. Oh, pas au niveau du scénario (ne rêvons pas), mais j’ai bricolé quelques hacks sur Tigres Volants lite, en rajoutant des éléments inspirés de Apocalypse World et de FATE. Je vous en parlerai plus avant sur le site ad hoc, mais c’était intéressant, quoique pas entièrement satisfaisant. Il y a des choses à régler, je verrai ça.

Notons au passage que, là encore, la partie la plus difficile a été de trouver des joueurs: alors que j’avais un quatuor de gens intéressés, j’ai dû les renvoyer car j’avais déjà trois inscrits – mais un seul s’est pointé, alors que les quatre autres étaient déjà repartis vers de nouvelles aventures.

Donc, j’ai fini par réquisitionner deux stars (Céline, ainsi que Jérôme, du Grog). Ce n’est jamais un gros problème pour moi et la partie a tout de même été amusante.

Malgré les quelques couacs et déceptions, je garde un excellent souvenir de cette édition d’Orc’idée et j’adresse par la même mes plus sincères félicitations et remerciements aux organisateurs. J’ai mis en ligne une galerie d’images sous licence Creative Commons.

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