Marre du mainstream et du déjà-entendu? Vous voulez du bizarre, du fumé, du qui pique? J’ai ce qu’il vous faut: Krononota, le nouvel album de In Tormentata Quiete, un metal progressif avec des inspirations seventies et black-metal.
Ça fait maintenant une vingtaine d’années que In Tormentata Quiete, groupe originaire de Bologne, en Italie, explore des rivages musicaux peu fréquentés. À l’origine, une formation black-metal, elle a évolué vers un genre qui évoque le metal progressif, la pop italienne et d’autres styles moins bien définis.
Oui, le black-metal mène à tout, à condition d’en sortir; je vous ai déjà fait la blague mille douze fois. Probablement lorsque je vous avais parlé de leur précédent album, d’ailleurs (tiens, non).
Krononota compte sept pistes qui durent entre six et dix minutes – à une exception près (le dernier titre, qui fait trois minutes). Au total, l’album fait un peu plus de cinquante minutes.
Je dois tout de suite vous prévenir – au cas où la phrase « un genre qui évoque le metal progressif, la pop italienne et d’autres styles moins bien définis » ne vous aurait pas mis la puce à l’oreille – c’est du bizarre.
Parce que, dans In Tormentata Quiete, il y a tout ça, plus encore (des extraits de ragtime, notamment, ou du saxophone), à de multiples exemplaires – parfois empilés – et des variantes non-euclidiennes.
Prenez par exemple « Color Daunia », le premier single de l’album et que je vous ai mis en vidéo, qui démarre comme un duo pop et progresse en une sorte d’hymne à demi-cinglé. C’est une des pistes les plus « normales » de l’album.
Krononota, c’est l’équivalent musical d’un train fantôme monté sur des montagnes russes dans une zone de guerre. Ça bouge dans tous les sens, on ne sait jamais ce qui va venir ensuite, et la probabilité de se retrouver sur la même trajectoire que des explosifs militaires est dangereusement proche de 1.
En résumé, ce n’est pas l’album à mettre entre toutes les oreilles. Même moi, parfois, j’ai du mal.
Ceci posé, quand ça ne part pas dans des dimensions indicibles, c’est vraiment très très bien: le trio vocal – Samantha Basoni, Marco Vitale et Davide Conti – appuie des mélodies complexes. Il faut écouter, par exemple , « Lo Sguardo d’Anteo » ou « Abbraccio d’Emilia ».
Perso, je surkiffe ce Krononota. In Tormentata Quiete, c’est du metal avant-gardiste sérieusement fumé, mais quand on entre dans le trip, on ouvre les portes de l’univers. Ou du multivers. Bref. Si tout ce que je vous ai dit précédemment ne vous a pas fait abandonner la lecture de ce billet, il est maintenant pour vous temps d’aller sur Bandcamp.
Au passage, mes remerciements vont à My Kingdom Music pour le service presse. Le plus dur a été de ne pas publier cet article avant la sortie officielle de l’album.
Pour l’anecdote, je me suis retrouvé à écrire cette chronique au même moment où Nanowar of Steel annonçait son nouveau single de… pop italienne.
Bonus: la vidéo de « Color Daunia »
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Crotte ! L’album n’est pas sur Bandcamp. Va falloir que j’écoute ça parce que ‘Color Daunia’ donne envie.
Pas encore; il devrait arriver aujourd’hui. J’espérais qu’il le serait dès ce matin, pour mettre le bloc Bandcamp.
Sinon, tu as aussi la “vidéo” de “Sapor Umbro” https://www.youtube.com/watch?v=bhHKiBxuGYk
Oui il est excellent se titre.
Ah! La page Bandcamp de l’album est active, j’ai rajouté le bloc.
Oui j’ai, je l’ai ajouté dans mes groupes suivis, merci.