Female Metal Fest IV au Petit-Lancy

Droit derrière le concert de Mörglbl de la veille, me revoici devant une scène pour le quatrième Female Metal Fest. Sérieusement, il est temps que l’année se termine – ou, à tout le moins, que l’actualité se calme un peu! Heureusement, ce concert-ci n’est pas très loin.

J’avais déjà eu l’occasion d’assister à la troisième édition de ce mini-festival qui, l’espace d’une soirée se propose de faire découvrir des groupes régionaux de metal (et assimilés) à voix féminine.

En l’occurrence, cette année, on avait Dead Dog Café, du metal alternatif de Martigny, les Lyonnais GoneZilla et leur metal doom/gothique, le metal symphonique d’Alkemy en “régionaux de l’étape” (d’autant plus qu’ils organisaient l’événement) et Chaoseum, de Lausanne, dans un style plus metalcore.

Female Metal Fest IV, Villa Tacchini, Petit-Lancy (Suisse), le 1er décembre 2018. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

La scène en question était celle de la Villa Tacchini au Petit-Lancy, lieu que je connaissais déjà et où j’avais déjà vu un autre festival de metal, le Wild Boar Fest (à l’époque, j’y étais allé à pied, mais j’ai déménagé depuis). C’est une salle polyvalente et bien équipée, qui peut accueillir officiellement 300 personnes.

D’après les chiffres officiels, le festival a accueilli plus de deux cents personnes pendant la soirée; j’aurais dit un peu moins, mais je suppose qu’il y a eu pas mal d’aller-retour au gré des groupes. Dans une salle de ce format, ça donne une impression de clairsemé, mais il y avait quand même une bonne ambiance.

Pour ce live-report, je ne vais pas forcément tout chroniquer en détail. Ce n’est pas que je me suis ennuyé ni que les groupes étaient mauvais. Comme mentionné, l’ambiance était plutôt bonne et j’ai pu discuter avec pas mal de monde; quant aux quatre groupes, ils proposaient des sets de bonne qualité, mais honnêtement, pour la plupart, ce n’est juste Pas Ma Came™.

Deag Dog Café (alterntive rock/metal, Suisse) au Female Metal Fest IV, Villa Tacchini, Petit-Lancy (Suisse), le 1er décembre 2018. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Les Valaisans de Dead Dog Café sont les premiers à monter sur une scène passablement chargée, entre les instruments, le light et la déco. Ils proposent un set classique entre hard-rock et metal, brièvement interrompu par une coupure générale de courant. Val, la chanteuse, ne se démonte pas et embrigade le public pour un entracte a capella. C’est ce qu’on appelle le métier.

GoneZilla (alternative/doom metal, France) au Female Metal Fest IV, Villa Tacchini, Petit-Lancy (Suisse), le 1er décembre 2018. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

C’est ensuite au tour de GoneZilla – Lyonnais, comme son nom l’indique – pour un set chanté en français. Si le groupe se définit comme du alternative/doom, je lui ai trouvé des consonances gothiques marquées, avec une alternance de voix féminine et de growls masculins. Grosse présence scénique, avec cinq musiciens au taquet.

Alkemy (metal symphonique, Suisse) au Female Metal Fest IV, Villa Tacchini, Petit-Lancy (Suisse), le 1er décembre 2018. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Alkemy était le seul groupe de la soirée que j’avais déjà vu auparavant – au précédent Female Metal Fest, d’ailleurs. Depuis, ils ont pris du niveau: leur metal symphonique est plus assuré et, surtout, repose plus sur leurs propres compos que sur des reprises de Within Temptation. Cela dit, le duo final sur “Faster”, avec la chanteuse de The Strauss, était vraiment impressionnant.

Chaoseum (metalcore/nu-metal, Suisse) au Female Metal Fest IV, Villa Tacchini, Petit-Lancy (Suisse), le 1er décembre 2018. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Et c’est à Chaoseum, formation lausannoise dont plusieurs membres jouent également avec Elferya, que revient la conclusion de la soirée. Les quatre musiciens arborent des scarifications impressionnantes et balancent un set qui l’est tout autant. J’ai été un peu surpris par l’absence de bassiste, mais ça n’a pas beaucoup gêné. Lola, la chanteuse, a par deux fois bluffé tout le monde en venant chanter au milieu du public.

On a donc eu droit à quatre groupes avec de la bouteille et des qualités et, surtout, qui opéraient dans des styles somme toute assez différents. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé et s’est montré plutôt enthousiaste. Mention spéciale à la technique, qui a bataillé ferme sur tous les fronts pendant toute la soirée.

Dans les points positifs, je signalerais également que la buvette proposait des bières artisanales de la brasserie FMR, ce qui est toujours un gros bonus dans mon cœur (et dans mon foie). J’ai trouvé aussi très cool et très classe que l’entrée et le vestiaire soient à prix libre et que l’argent aille aux groupes.

Les photos de la soirée sont sur Flickr, toujours sous licence Creative Commons.

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