Vous avez sans doute noté qu’un des trucs que j’aime beaucoup en musique, c’est ce que j’appelle la notion de contrepoint, le contraste entre, par exemple, des passages brutaux et mélodiques. Dans le cas présent, ce contrepoint se retrouve jusque dans le titre, entre un groupe nommé Deadly Carnage et un album intitulé Endless Blue.
Deadly Carnage est une formation italienne, active depuis près de vingt ans et qui a quatre autres albums (plus deux EP et un split) à son actif. Vous n’en aviez jamais entendu parler? Moi non plus. Musicalement, elle se rapproche du courant post-black-metal, avec des instrumentations traditionnelles et un chant principalement en voix claire.
Endless Blue, concept-album sur les mythes japonais en rapport avec l’océan, compte huit pistes, entre quatre et cinq minutes, et ne dure que trente-neuf minutes, ce qui est plutôt court pour ce style musical.
C’est Notes Review qui m’a incité à découvrir Deadly Carnage et autant le dire tout de suite, je partage son enthousiasme pour cet album. Il s’en dégage une ambiance réellement étrange, entre le côté brutal d’un post-metal à la The Ocean, les parties planantes façon Alcest, plus les inserts de musique traditionnelle japonaise et quelques bruitages océaniques.
Du très alcestien « Dying Sun » au final instrumental « Unknown Shores », en passant par le violent « Mononoke » (chanté en japonais), Endless Blue propose une série de paysages sonores complexes et contrastés. Deadly Carnage m’impressionne par sa maîtrise du genre et m’envoûte par ses atmosphères.
Vous l’aurez compris, c’est pour moi un grand « oui! » Endless Blue est un excellent album, à la fois puissant et aérien, et je vous recommande fortement de vous intéresser à Deadly Carnage. L’album est sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Swan Season »


26/10/2023 at 10:09
Je vais écouter ça. Cela semble en effet très appétissant ! En plus l’artwork est magnifique.
26/10/2023 at 10:14
Oui et, à mon avis, le ramage est à la hauteur du plumage.