Le climat change, la planète se réchauffe et c’est collectivement de notre faute. Voilà, c’est un fait et si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez tout de suite arrêter de lire.

Ce changement climatique est une chose, ce qui est plus difficile à admettre c’est qu’avec ce changement, il va falloir un changement de mentalité majeur, comme celui que décrit Tristan Nitot dans sa dernière note de blog, intitulée Le déni.

En résumé:

En fait, le plus dur, c’est d’abandonner ses habitudes, revisiter ses certitudes et pire encore, de renoncer à ses rêves. Ça n’est pas facile et on a tendance à nier les choses qui nous dérangent parce que la vie est alors plus facile à vivre.

Disons les choses ainsi: rien ne sera plus comme avant et vouloir le nier est juste futile. Soit on change radicalement et volontairement nos pratiques, soit les événements à venir vont s’en charger pour nous, mais en beaucoup plus sale.

Il y a la tentation de se dire que c’est de toute façon trop tard, ou celle, presque inverse, qui consiste à penser que ce ne sont pas des actions individuelles qui feront la différence.

Pour la première, c’est peut-être vrai; c’est certainement vrai pour ce qui est de préserver le statu quo. Mais quoi qu’il en soit, l’attitude “après moi le déluge” mitigée “orchestre du Titanic” m’horripile. Je ne suis pas assez cynique pour ça.

Pour la deuxième, c’est vrai que les messages gouvernementaux infantilisants du genre “sauvez la planète en éteignant la lumière quand vous quittez la pièce” sont agaçants quand, dans le même temps, les éclairages et écrans publicitaires dans les lieux publics tournent jour et nuit.

N’empêche qu’il y a à mon avis des actions à prendre au niveau individuel – à commencer par ne plus voter pour des politiciens qui s’assoient sur les questions environnementales. Et changer aussi nos attitudes de consommation, selon le principe coluchien qui affirme qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas.

Il faut cependant être clair: toutes les ampoules basse-consommation et tous les vélos du monde ne pourront rien si on a encore une élite qui pollue comme si demain n’existait pas, si on a des industriels qui continuent à privatiser les bénéfices et nationaliser les pertes – y compris la pollution et les plan sociaux.

Le problème majeur reste le mode de vie hérité du capitalisme. Si on est optimiste, on peut se dire que le problème n’est pas tant le capitalisme que son absence de modération par des instances publiques fortes; si on est pessimiste, on dira que cette absence de modération fait partie des mécanismes de fonctionnement du capitalisme.

Quoi qu’il en soit, il va falloir changer. Autant commencer tout de suite. Même si ça ne va pas être facile, même si ça ne va peut-être pas être efficace, même si on n’aura pas le choix.

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