Torchwood: Miracle Day

L’annonce de Miracle Day, quatrième saison de la série britannique Torchwood – par ailleurs spin-off de Doctor Who – avait de quoi laisser sceptique même le fan le plus endurci. D’abord, il s’agit de succéder au spectaculaire Children of Earth et, ensuite, de survivre à un production américaine.

Eh oui, exit les épisodes so british aux effets spéciaux un peu kitschouilles et bonjour les superproductions US, avec beaucoup d’explosions et des conspirations à la X-Files. Miracle Day part d’un évènement si énorme que personne n’y avait jamais pensé: et si plus personne ne mourrait sur la planète Terre? Et pas seulement pour un seul jour, mais plus du tout.

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Wakfu, saison 1

Wakfu, c’est un peu la méga-bonne surprise venue de nulle part. Je veux dire, un dessin animé français aussi enthousiasmant que Gurren Lagann ou Avatar (The Last Airbender, pas le machin bleu – ni le film de Night Shamalamala d’ailleurs), qui l’eût cru?

Surtout qu’à la base, on parle de quelque chose qui est inspiré d’un jeu massivement multijoueurs (auquel je ne joue pas) et un jeu de carte à collectionner (format que je déteste pour des raisons purement idéologiques), le tout dans un monde fantastique avec de la magie partout. Bref, un peu le tue-l’amour intégral pour votre tonton Alias.

En plus, c’est un truc pour gamins et c’est de l’animation un peu à la cheap, par ordinateur, avec un dessin très blocky, mais c’est conçu par une bande de zazous qui a visiblement compris que les dessins animés pour enfants qui peuvent être également appréciés par les adultes, c’est tout bonus. Du coup, on a droit à une histoire raisonnablement solide, avec beaucoup de clins d’œil, des jeux de mots idiots, un Grand Méchant pas si manichéen que cela.

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Sherlock

Sherlock Holmes est furieusement tendance. La mini-série de trois épisodes Sherlock, signée par la BBC, arrive dans la foulée du film avec Robert Downey Jr et de House MD, dont le personnage principal est directement inspiré du misanthrope le plus célèbre de la littérature. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrait: j’adore le personnage et cette série est délicieuse.

L’originalité de cette nouvelle adaptation est de la transposer à notre époque; ce n’est pas une nouveauté, puisqu’une des adaptations cinématographiques les plus célèbres, avec Basil Rathbone dans les rôle-titre et tournée entre 1939 et 1946, reprenait ce même principe. On perd l’aspect “Angleterre victorienne”, mais on gagne quelques parallèles amusants, comme Watson vétéran de l’Afghanistan, comme son modèle du XIXe siècle.

À la vérité, cette adaptation est des plus réussies et réserve des surprises pour quelqu’un qui connaît bien les ouvrages originels: elle est truffée de petits clins d’œil et de références plus ou moins bien cachées. À part ça, les histoires, si elles sont inspirées par les romans de Sir Arthur Conan Doyle, sont pour la plupart originales et mettent en scène Sherlock Holmes et sa némésis, Moriarty, pour un duel à distance. On y retrouve Holmes et Watson, bien sûr, mais également Mme Hudson, Mycroft et l’inspecteur Lestrade.

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Star Trek: Enterprise

Chaque franchise a son mouton noir; pour Star Trek, c’est sans doute Enterprise, une série en quatre saisons qui s’intéresse au tout premier vaisseau hyperluminique terrien portant le fameux nom (mais pas encore l’immatriculation NCC-1701). Personnellement, je l’aime bien; par certains côtés, elle est à l’opposé de la série originelle et, par d’autres, pas du tout. Le côté amusant, c’est de voir non pas un vaisseau rutilant, bénéficiant d’un siècle d’avancées technologiques, mais un prototype mal dégrossi, lancé en catastrophe avant même ses essais opérationnels et dont l’armement principal est encore dans ses cartons. C’est aussi un équipage de pieds-tendres qui débarquent, la bouche en cœur, dans un univers qui n’est pas toujours amical.

Cela dit, ça reste du Star Trek: par beaucoup de côtés, c’est toujours de la science-fiction pour enfants sages, naïve au possible, avec ses extra-terrestres qui se caractérisent principalement par des couleurs de peau exotiques et/ou des protubérances faciales variées et ses planètes monoclimatiques. Même si quarante années de développements scénaristiques sont passées par là depuis la série originelle, on est loin de l’approche crasseuse d’un Firefly (pour donner un nom au hasard) où les protagonistes sont à peu près tous gris, avec des nuances variables. Ici, les héros sont des héros, même s’ils ont leurs moments de doute et leurs faiblesses; on est plus près d’une ambiance pulp (remise au goût du jour du XXIe siècle) que d’une quelconque prétention au réalisme.

En même temps, c’est un peu marqué dessus, donc on ne va pas se plaindre trop fort. Et, pour autant, la série est plutôt plaisante, avec les deux premières saisons consacrées aux débuts de l’exploration interstellaire terrienne et aux interactions entre les différents membres de l’équipage.

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Chiko, l’Héritière de Cent-Visages

Je viens de finir une série japonaise pas banale: Chiko, l’héritière de Cent-Visages. Pas banale par ses thèmes, sa construction et la toile de fond historique. Commençons par cette dernière: l’action se déroule dans le Japon des années 1950-1960, pendant la reconstruction du pays. Et, contrairement a beaucoup d’animés que je connais, il n’occulte en rien cette période: les personnages adultes sont issus de la guerre et ont leurs démons et psychoses nés des évènements.

Sa construction ensuite: si la série semble se placer dans la droite ligne des histoires de gentlemen-cambrioleurs façon Lupin III, à travers le personnage de Cent-Visages, elle bascule brusquement après un tiers, avec massacre de la presque totalité des seconds rôles et un retour à la case départ (ou presque) pour Chiko, la jeune fille que Cent-Visages avait enlevé en même temps que le bijou qu’elle portait pour la soustraire à son empoisonneuse (au sens littéral) de tante et dont il avait fait son héritière.

Commence alors une période creuse où Chiko se rhabitue à une vie “normale”, tout en essayant d’échapper aux tentatives d’assassinat orchestrées par sa chère tante. Elle est entraînée par une des amies d’école dans un plan de “demoiselles détectives” qui est l’alibi officiel du générique de fin (autant dire qu’avant la moitié de la série, on se demande bien le rapport avec la choucroute), avant que l’histoire ne bascule une seconde fois avec une chasse à l’héritage réel de Cent-Visages.

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FlashForward

Le 6 octobre 2009, toute la planète perd connaissance pendant deux minutes et dix-sept secondes. Pendant ce laps de temps, les personnes inconscientes voient ce qui leur arrive le 29 avril 2010, autour de dix heures du soir. Puis elles se réveillent au milieu d’un chaos indescriptible: le “blackout” est arrivé sans prévenir. Tel est le début qui claque de FlashForward, série télé en vingt-deux épisodes; la suite est un peu moins enthousiasmante.

La série suit principalement un agent du FBI, Mark Benford, alcoolique repenti et, si l’on en croit sa vision du futur, l’agent au cœur de l’enquête sur les évènements du 6 octobre. Le problème est que, dans sa vision, il est sur le point de se faire tuer par de mystérieux commandos, pendant que sa femme vit avec un autre homme. Plus ennuyeux: son coéquipier n’a aucune vision, ce qui lui fait croire qu’il ne sera peut-être plus en vie ce jour du 29 avril. Alors que le FBI essaye de comprendre les tenants et aboutissants de l’évènement, ils comprennent que ce n’est pas un accident. Et que pas tout le monde était inconscient pendant le blackout.

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Charlie Jade

Ces dernières semaines, pour ne pas faire comme tout le monde, nous avons regardé à la télé un truc qui se passait en Afrique du Sud. Je vous rassure tout de suite (ou pas): il s’agit d’une sérié télévisée, coproduite par des Sud-Africains et des Canadiens, Charlie Jade. Vous n’en avez jamais entendu parler, malgré le fait qu’elle date maintenant de cinq ans? C’est normal: dans le genre bidule bizarre, c’est du lourd!

Charlie Jade, détective privé dans la ville futuriste de Cape City, se retrouve impliqué dans un accident/sabotage sur le site d’un réacteur expérimental construit par Vexcor la corporation dominante de la région. Quand il se réveille, il est dans un univers qui lui paraît différent: le nôtre. Il n’est pas le seul: Rina, qui vient d’un troisième univers et qui avait contribué à la destruction du site dans son monde, s’y retrouve également catapultée.

Mélangeant cyberpunk, univers parallèles et certains des codes du roman noir, Charlie Jade est une série qui mélange également des moments de pur génie et une trame générale assez brillante avec un rythme de narration abominablement lent et décousu. La plupart des gens que j’ai interrogé sur le sujet n’ont pas tenu au-delà du quatrième épisode.

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Doctor Who, série 5

Il paraît qu’il y a des gens qui ne connaissent pas encore la génialissime série britannique de science-fiction Doctor Who. Au dernier recensement, ils seraient sept. En fait de série, il faudrait en fait parler d’institution, car si la saison qui vient de s’achever est considérée comme la « série 5 », c’est en fait la trente-et-unième saison (le « série 5 » ne faisant référence qu’à la nouvelle série lancée en 2004).

Ouais, hein?

J’ai déjà dû vous parler de la série sur l’ancien blog, en disant tout le bien que je pense de ces aventures glorieusement foutraques, aux effets spéciaux oscillant entre la pathétique et le décent et qui ne pourrait pas être plus délicieusement british si le héros portait un chapeau melon – ce qui doit bien être le seul couvre-chef avec lequel on ne le voit jamais.

Le héros de la série, un extra-terrestre humanoïde appelé “Le Docteur”, voyage dans l’espace et le temps à bord d’une cabine de police londonienne des années 1960, le TARDIS. Il est souvent accompagné d’un compagnon – ou plutôt d’une compagne, mais ça n’a pas toujours été le cas – et se retrouve régulièrement impliqué dans des aventures improbables et impliquant de sauver la Terre, l’univers ou ce genre de chose.

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Hero Corp, saison 2

Allez hop! Je vous fais un petit billet rapide sur la deuxième saison de Hero Corp, la série des superhéros aux pouvoirs moisis créée, jouée et réalisée par Simon Astier, frère de l’autre. Rapide, parce que techniquement, je ne suis pas censé l’avoir vue – mais promis, dès qu’elle sort en coffret DVD, j’achète!

Si l’effet de surprise initial est passé, Astier sait renouveler le suspens en plongeant ses personnages dans des situations imprévues – enfin, aussi imprévue que puisse être l’accumulation de clichés volontairement utilisés pour composer la trame de cette nouvelle saison. Tout y passe: les présumés morts bien vivants, les trahisons, les prophéties à quintuple sens, les généalogies bordéliques, les passés ténébreux, le méchant qui passe de l’autre bord (ou pas), les bases secrètes munies de systèmes d’autodestruction – je vous passe le reste. Hero Corp est une parodie du genre et, pour le coup, elle remplit pleinement son office.

Sans doute plus rythmée que la première, cette nouvelle saison bénéficie également de plus de moyens – avec notamment quelques guest-stars, comme Pierre Palmade, Pascal Legitimus et même Alexandre Astier en personne – et amène son lot de révélation. On y voit par exemple quelques éléments du (lourd) passé de John qui permettent de comprendre deux-trois choses sur son attitude générale. Le tout est saupoudré de moments de pur génie, comme la tentative d’assassinat du père de Jennifer dans le premier épisode, le coup des pailles (les spectateurs sauront de quoi je parle) ou le pouvoir de Jean Micheng, le superhéros joueur de handball.

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Hero Corp

Un village reclus, loin de tout, au fin fond de la France, et ses habitants peu hospitaliers: voilà le riant décor dans lequel vient se fourrer John, appelé sur place suite au décès de sa tante. Bon, ils ne se parlaient plus depuis un moment (et avant ça, rarement pour se dire des choses aimables), mais pour John, la famille, c’est sacré. Seulement voilà: il y a une autre raison derrière la venue de John: le village est une sorte de refuge pour d’anciens super-héros au rabais et une prophétie a révélé que c’est lui, John, qui doit tous les sauver du retour de The Lord, le légendaire génie du Mal.

Tel est le point de départ de Hero Corp, série conçue et réalisée par Simon Astier, frère d’Alexandre (Kaamelott), qui joue également le rôle de John. Tout comme Kaamelott, cette série loufoque au budget restreint et aux effets spéciaux à peu près inexistants s’appuie sur des situations décalées et des dialogues absurdes. Reprenant à peu près tous les poncifs des séries de superhéros, elle en démonte les codes en nous montrant l’enfer du décor: une agence toute-puissante et peu encline à écouter ses ouailles, des têtes d’affiches imbuvables et la foule des super-pouvoirs pourris et des héros vieillissants.

Ce serait sans doute un peu mesquin de comparer Hero Corp à Kaamelott plus avant; certes, au-delà de la filiation de leurs auteurs, le ton des deux séries est sinon identique, du moins très proche. Dans les deux cas, on prend un thème ultra-codifié et on le transpose dans la “vraie vie”, avec des dialogues qui fleurent bon le vécu, et on transforme les icônes en bras cassés de première force.

La série de Simon Astier est néanmoins conçue comme telle dès le départ: c’est une série en quinze épisodes de vingt-cinq minutes (pour sa première saison; la deuxième est en cours de diffusion) avec une histoire suivie; pas une série de saynètes, donc. L’autre intérêt de la série est qu’en introduisant avec John un personnage qui, à priori, n’a rien à faire dans l’histoire, cela permet de découvrir la réalité de cet univers à super-héros au fur et à mesure que John la découvre lui-même.

C’est clair que la grande force de la série tient dans son invraisemblable galerie de tronches en biais et de bras cassés: superpouvoirs moisis, capricieux ou déclinants, mutations ridicules et inutiles, cas sociaux et autres carabistouilles du genre sont le principal ressort comique de la série, de même que la relation romantique que John essaye d’entretenir avec Jennifer, l’autre “normale” de l’histoire (qui a emménagé dans le village avec sa famille pour opérer un retour à la nature). N’oublions pas The Lord, génie du mal vieillissant, qui n’aspirait qu’à prendre une retraite paisible à l’écart du monde et qui reprend le sentier de la guerre, affligé d’une escouade de sbires attardés et inefficaces.

Si elle n’est pas désopilante tout du long, Hero Corp est une série qui m’a souvent fait glousser et parfois fait rire. Elle se laisse regarder sans trop se faire prier et le dernier épisode laisse supposer une deuxième saison fort intéressantes.

Gurren Lagann

Gurren Lagann, c’est un animé d’une saison, vingt-sept épisodes de bargitude pure à base de robots de combats, de vrilles et de lunettes absurdes. C’est juste absolument monstrueux et du pur bonheur.

Je pourrais certes vous parler de l’histoire, centrée sur Simon, un gamin vivant dans une cité souterraine, qui creuse pour gagner sa vie et Kamina, son grand frère rebelle et autproclamé. Je pourrais vous parler des combats entre leur mini-robot de combat, Lagann, qui prend le contrôle des engins ennemis et forme des combos de robots toujours plus puissants. Je passe sur Yoko, la tireuse en bikini avec son fusil antichar (oh, oui!) et sur la foule de bras cassés qui composent la Brigade Gurren.

Là, ce que je vous raconte, c’est à peu près un tiers de l’histoire. Le reste est encore plus grave.

Gurren Lagann

Ce qui fait tout le charme et l’intérêt de cette série, qu’elle est vraiment, complètement, hyperbolique. Les combats sont tous plus barrés les uns que les autres, les adversaires toujours plus monstrueux et incalables – mais ils finissent par tomber. C’est même son thème central: rien n’est impossible; quand on veut, on peut!

Côté graphisme, on patauge dans le nawak le plus total: animation parfaite, mais design façon crobard, rictus caricaturaux et perspective forcée. Les combats sont ultra-bordéliques et souvent grotesques, mais c’est un excellent contrepoint à ce qui se passe: il y a certes une vraie histoire, mais elle sert principalement de trame de fond à un exercice de style en bourrinisme assumé.

Je dois dire que j’appréhendais un peu de voir cette série, qui arrivait sur ma platine DVD précédée d’une réputation dithyrambique, notamment chez les cinglés de RPG.net. Je n’ai pas été déçu. C’est de la mahousse baballe à tachyons inversés!

Comme quoi, si l’on excepte Evangelion, Gainax est capable de faire des trucs géniaux.

(Bon, c’est en anglais, mais je n’ai pas réussi à vous le trouver en VF)

Fringe

Dans Fringe, série télévisée dont je viens de voir la fin de la première saison, des agents du FBI enquêtent sur des phénomènes paranormaux qui semblent être liés entre eux par un mystérieux “Projet” aux allures conspiratoires. Et si vous pensez “pâle copie de X-Files” (ou que le nom de J.J. Abrams, co-créateur de la série et coupable de la soupe à l’eau tiède qu’est devenu Lost, vous répulse), c’est le moment de réviser votre jugement.

On va tout de suite commencer par évacuer le négatif: Fringe traite surtout de phénomènes aux limites de la connaissance scientifique actuelle (comme son nom l’indique). Du coup, on se retrouve de temps à autres devant un salmigondis scientifique que même moi, qui ai une culture scientifique qui tient plutôt de la jachère, trouve ça pas crédible. C’est un peu tout le mal que je pense de cette série.

J’ai coutume d’opposer deux types de séries: celles qui sont plot-based (centrées sur l’histoire) et celles qui sont character-based (centrées sur les personnages); en général, je tend à préférer les secondes. Ça doit être mon côté rôliste. Fringe réussit l’exploit de concilier les deux, même si elle est plus plot-based.

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Torchwood: Children of Earth

Par une fraîche matinée, à 8 h 40 précise, heure de Londres, tous les enfants de la planète s’arrêtent pendant une minute. Rebelote à onze heures. La fois suivante, ils se mettent tous à hurler à l’unisson et, la fois d’après, ils annoncent d’une seule voix: “We are coming.” Voici le principe de départ de Torchwood: Children of Earth, cinq épisodes d’une heure qui forment la troisième saison de la série Torchwood.

Je crois vous avoir déjà parlé de Torchwood: une série dérivée de Dr Who, qui se concentre sur la branche galloise d’un institut fondé par la reine Victoria et qui a pour mandat de lutter contre les menaces extra-terrestres en général (et le Docteur en particulier). Là encore, les prémisses étaient intéressants: une sorte de X-Files décomplexé avec une équipe de cas sociaux obsédés sexuels et des enquêtes sur des phénomènes paranormaux / extra-terrestres réalisés par l’équipe scénaristique de Dr Who, qui peut être particulièrement tordue quand elle s’y met. Seulement voilà: mal rythmée et se prenant un peu trop au sérieux, après visionnage des deux saisons, Torchwood ne tient pas ses promesses.

Children of Earth vient rectifier tout ça. Et quand je dis “rectifier”…

Je ne peux pas vous dire grand-chose sur l’histoire sans déflorer les nombreuses surprises et retournements qui émaillent le scénario, mais je peux affirmer que, si Torchwood venait à s’arrêter après cette mini-saison, ce final justifierait largement d’avoir visionné deux saisons d’un niveau plus que moyen.

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Avatar, the Last Airbender

Avatar, The Last Airbender

Il est rare qu’une série en dessin animé m’enthousiasme autant qu’Avatar: The Last Airbender (Le Dernier Maître de l’Air en français); je sais bien qu’en lisant ce blog, on pourrait avoir l’impression inverse, mais c’est parce que je ne parle que rarement des séries médiocres ou “juste pas mal” que je vois.

Il est encore plus rare qu’une série que je n’ai pas vue dans son intégralité (les aléas de la programmation de magnétoscope étant ce qu’ils sont), en qualité VHS longue durée et en français m’enthousiasme autant. Avatar, c’est de la bombe à antimatière transdimensionnelle quantique hypermatricide de la triple mort lootsée!

Plus que beaucoup d’autres, Avatar est le signe que les scénaristes et producteurs de séries dites “pour enfants” ont enfin compris que les mômes ont quelque peu évolué depuis l’époque de Nicolas et Pimprenelle et qu’on peut faire une série qui appelle autant aux 8-12 ans qu’aux plus âgés (jusqu’aux adolescents attardés dans mon genre).

Ils ont enfin compris qu’on peut faire une série avec un scénario un peu complexe avec des enjeux épiques, des personnages pas caricaturaux, un parti-pris culturel crypto-bouddhiste et un univers remarquablement développé. Que l’on peut y ajouter des combats chorégraphiés par des vrais spécialistes en arts martiaux et que l’on peut faire en sorte que ça soit tour à tour drôle, prenant, dramatique, épique et colégram.

Suivre les aventures d’Aang, le gamin farceur réincarnation du légendaire avatar, maître des quatre éléments, dans sa quête pour rétablir l’équilibre cosmique est un vrai bonheur. On y suit son évolution jusqu’à sa décision finale, on vit ses relations avec ses camarades d’équipée (les personnages secondaires sont tous très bien développés). C’est du grand art, servi par une production de haut vol.

Vivement la version DVD!

La grande fourgue des animés

VHS Collection

Grande victoire sur la collectionnite! J’ai enfin réussi à convaincre mon otakette d’épouse à se séparer d’une bonne tonne métrique de DVD d’animés qui encombrent depuis des années nos étagères.

“Les Experts” pour les nuls

Emo-Horatio

Ça faisait un moment que Jess m’avait dirigé vers Nioutaiknologie, un blog en français, bien barré, qui parle de technologie et des gros blaireaux qui orbitent autour. La mise à jour étant assez peu fréquente, je n’y jetais qu’un coup d’œil vague et morne. Jusqu’à aujourd’hui, avec le billet qui s’intitule “Toi aussi réalise un épisode des Experts Miami!”

Global Frequency, pas vu à la télé

Global Frequency

Global Frequency est une des tétrachiées de séries scénarisées par Warren Ellis. Ceux qui disent que c’est une de ses moins bonnes n’ont pas lu certaines des bouses alimentaires qu’il a pondu, mais bon. L’idée principale, assez courante dans l’œuvre d’Ellis, est que les personnages font partie d’une “conspiration bienveillante”, un groupe d’individus disparates, doués mais autrement normaux, reliés par un réseau (la “fréquence globale” du titre) animé par la mystérieuse Miranda Zero et son “opératrice”, Aleph.

Kacho-Oji / Black Heaven

Oji Tanaka est un salaryman japonais tout ce qu’il y a de plus typique: une trentaine désabusée, marié et père, un boulot moyennement passionnant et un chef tyrannique. L’arrivée d’une blonde bizarre, qui lui dit tout de go qu’il est le seul à pouvoir sauver la galaxie, lui rappelle l’époque où il se faisait appeler “Gabriel” et où il était le guitariste du groupe de hard rock Black Heaven.

Quelque part, et curieusement pour qui me connaît, la perspective de voir un anime mélangeant batailles spatiales et heavy metal ne m’enthousiasmait pas tant que ça. La raison principale est que les Japonais ont, en général, une conception du heavy metal qui se rapproche plus de l’Eurovision que de Metallica. La surprise vient ici de l’angle d’approche: le héros est un ex-rocker (presque) rentré dans le rang, pathétique dans ses tiraillements entre conformité et ses aspirations de star de la guitare.

Du coup, Kacho-Oji fait l’impasse sur la SF glam à la Daft Punk et oscille entre une chronique douce-amère des ex-rebelles ravalés par la société qu’ils méprisent et une ode au hard rock comme arme de destruction massive. Le tout (en treize épisodes) ne se prend pas au sérieux, ce qui est plutôt une bonne chose au vu de l’indigence des moyens de la série; je soupçonne que la moitié du budget est parti dans le cachet de John Sykes (Whitesnake, Thin Lizzy), qui signe le générique.

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