« Dimension super-héros 2 »

Il n’y a pas grand-chose de plus frustrant que de tomber sur un bouquin dont le contexte vous attire mais dont le style donne l’impression que vous n’êtes pas le public-cible. C’est le sentiment que j’ai en reposant, après l’avoir terminé, Dimension super-héros 2, le second (pour le moment) recueil de nouvelles consacré à l’univers Hexagon (site en anglais, mais on peut aussi consulter l’article signé Romain d’Huissier, un des auteurs des anthologies).

C’est d’autant plus vexant que, dans l’ensemble, j’avais bien aimé le premier volume; en relisant ma chronique de l’époque, je m’aperçois que les quelques bémols que j’avais alors exprimé se sont amplifiés dans ce volume.

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Un hommage à la Culture de Iain M. Banks

Il y a trois semaines, l’auteur écossais Iain M. Banks a annoncé être atteint d’un cancer en phase terminale et avoir moins d’une année à vivre. Mordicai Knode, sur les blogs de Tor.com, revient sur son cycle de la Culture et lui rend ainsi un hommage pas tout-à-fait posthume (mais, hélas, presque).

“La Porte”, de Karim Berrouka

Dans la même volée que Les poubelles pleurent aussi, j’ai également acheté – sur le conseil insistant des personnes du stand Griffe d’encre – La Porte, une autre novella signée Karim Berrouka.

L’idée générale – et, j’en ai peur, la conclusion – est similaire, sauf qu’il s’agit là une sorte de conte fantastique absurde, mettant en scène deux loups-garous (aux noms fort évocateurs de Premier Loup-Garou et Deuxième Loup-Garou) dans leur chaumière, ayant affaire à toute une série de visiteurs du soir.

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“Les poubelles pleurent aussi”, de Guillaume Suzanne

Les extra-terrestres ont débarqué à Paris, attirés par la Tour Eiffel, avec leurs cadeaux par milliers et leur apparente omnipotence. Mais n’ont-ils pas une idée derrière la tête? Tel est le point de départ du court roman Les poubelles pleurent aussi, de Guillaume Suzanne, paru chez Griffe d’encre.

Je dois avouer avoir pris ce bouquin à Bagneux sur une pure impulsion: le pitch avait l’air marrant. À la lecture, c’est marrant; délirant, même: les poubelles du titre sont des animaux extra-terrestres, un exemple des cadeaux des extra-terrestres (avec les maisons à antigravité) pour résoudre le problème de la pollution.

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“Lasser, tome 2: Mariage à l’égyptienne”, de Sylvie Miller et Philippe Ward

Ça n’a pas traîné: à peine reposé le premier tome que, après une rencontre à Trolls & Légendes, j’ai fait l’acquisition du deuxième tome de Lasser, le détective des dieux, intitulé Mariage à l’égyptienne.

La trame était déjà posée à la fin du premier tome: Isis engage Jean-Philippe Lasser, le détective gaulois exilé et théophobe, pour retrouver sa future belle fille, la déesse grecque Aglaé, disparue à dix jours du mariage. Et le voilà donc à patauger dans un marigot géopolitique qui, malgré les ors de la théocratie, n’est guère reluisant: Grecs et Égyptiens ne s’apprécient guère et ce mariage est vécu par un peu tout le monde comme une mésalliance majeure.

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“Janua Vera”, de Jean-Philippe Jaworski

En toute logique, c’est après m’être farci Gagner la guerre que j’ai attaqué Janua Vera, le premier bouquin de Jean-Philippe Jaworski, un recueil de nouvelles dans lequel on rencontre pour la première fois le ci-devant Benvenuto Gesufal, mais aussi pas mal d’autres personnages secondaires de Gagner la guerre. Ne m’étant pas fâché avec l’auteur depuis, je vous réfère à la chronique précédente pour le copinage potentiel.

L’ordre de lecture n’est au final pas très important; que l’on découvre le Vieux Royaume par l’un ou l’autre des ouvrages, je pense que ça ne change pas grand-chose. Soit on prend l’option “petit bain” et on commence en douceur, par des nouvelles raisonnablement courtes, soit on revient par ce biais dans l’univers jaworskien, par petites touches.

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“The Time-Traveller’s Guide to Medieval England”, de Ian Mortimer

Vous avez réussi à mettre la main sur une machine à voyager dans le temps ou vous vous préparez à embarquer avec le Docteur, direction l’Angleterre du XIVe siècle? The Time-Traveller’s Guide to Medieval England, de Ian Mortimer, sera votre livre de chevet.

Cet ouvrage est, comme son nom l’indique, une sorte de guide de voyage pour ce que l’auteur décrit comme une terre étrangère, au même titre qu’une destination lointaine et exotique. Et il a raison, le bougre!

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“Lasser, tome 1: Un privé sur le Nil”, de Sylvie Miller et Philippe Ward

Or donc, nous avons le dénommé Jean-Philippe Lasser, détective privé dans la bonne ville de Marselha, dans les années 1930. Engagé par une riche épouse pour prouver son cocufiage, ce brave homme s’aperçoit un peu tard que le mari volage est un ponte du crime organisé, du genre peu rigolard. Lasser n’a que le temps d’attraper l’ex-maîtresse du parrain, une danseuse égyptienne, pour s’enfuir vers le Caire. Voici les prémisses de ce premier tome des aventures de Lasser.

Jour J: Le Lion d’Égypte

La nouvelle livraison de la série uchronique Jour J, intitulée Le Lion d’Égypte, répond enfin à un de mes griefs: c’est une histoire qui n’a pas pour toile de fond principale la France ou les USA (ou les deux). Cette histoire va en effet s’intéresser à un conflit peu connu, celui qui opposa, dès la fin du XVe siècle, l’Empire Ottoman et l’Égypte mamelouke – cette dernière recevant un renfort de poids: un certain Leonardo Da Vinci.

Autre changement notable: l’accent de ce volume se porte principalement sur les intrigues des uns et des autres autour de la personne du génial artiste et inventeur, de ses mœurs mal considérées et de ses machines de guerre. Ça grenouille énormément, avec au premier plan (ou à l’arrière-plan, c’est selon) la joyeuse dynastie des Borgia et leur conseiller politique, un certain Niccolò Machiavelli, sans parler des tensions au sein des Mamelouks.

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“Comme un automate dément reprogrammé à la mi-temps”, de Laurent Queyssi

C’est François qui, le premier, avait évoqué sur son blog cet étrange recueil de nouvelles au titre non moins étrange: Comme un automate dément reprogrammé à la mi-temps, de Laurent Queyssi.

Huit histoires bizarres, où les protagonistes jouent – souvent contre leur gré – avec la notion de réel. C’est le deuxième recueil de nouvelles en peu de temps où je mentionne les mânes de Satoshi Kon, mais il faut quand même avouer que, dans ce cas, ça tient quasiment du fil rouge. Ça et la musique.

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“On a marché sur…”

On a marché sur… est la nouvelle anthologie du concours Plumes en Herbe parue aux éditions Voy'[el] et, cette fois-ci, il n’a pas été nécessaire de lâcher une Nathalouchka enragée pour me faire l’acheter. Je n’exclus pas un réflexe pavlovien, mais je ne regrette pas l’achat ni la lecture.

Comme dans le précédent volume, De la chair à l’acier, on a ici les dix nouvelles finalistes du concours, sur le thème “On a marché sur…” et dans un genre science-fiction. Globalement, je dois dire que la qualité me paraît meilleure que pour l’édition précédente, tant au niveau forme que contenu. Paradoxalement, je trouve par contre qu’il y a moins de textes qui se démarquent nettement.

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“Cette crédille qui nous ronge”, de Roland C. Wagner

Ça y est, j’ai enfin acheté un bouquin de Roland C. Wagner qu’il a écrit sous son vrai nom! Enfin, bon: avec les 136 pages de Cette crédille qui nous ronge, je n’ai pas pris le plus gros, non plus. En même temps, si la qualité des bouquins se décidait au poids, ça se saurait et, en l’occurrence, celui-ci est un petit bijou.

Parue à l’origine chez Fleuve Noir Anticipation en 1991, ce court roman s’attache à la personne de Quartz B., narrateur et garde du corps d’un ambassadeur terrien expédié sur une lointaine colonie (quand on n’a pas d’hyperespace, toutes les colonies extra-solaires sont lointaines).

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“Jean Yanne à rebrousse-poil”, par Bertrand Dicale

Cadeau d’anniversaire inattendu mais très bien tombé, Jean Yanne à rebrousse-poil est un pavé biographique signé Bertrand Dicale qui explore la vie et la carrière d’un acteur si râleur qu’il aurait pu être genevois (il était en fait parisien, ce qui n’est pas beaucoup mieux).

Autant je n’aime pas la chanson française, autant les humoristes français des années 1970-1980 ont une place spéciale dans mon petit cœur et Jean Yanne est assez haut placé dans mon panthéon personnel, entre autre grâce à des films aussi foutraquement géniaux que Tout le monde il est beau tout le monde il est gentilMoi y’en a vouloir des sous ou Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ. Et Les grosses têtes, aussi; non, je n’ai pas honte.

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“Gentlemen of the Road”, de Michael Chabon

Quelque part dans l’Empire khazar, au Xe siècle de notre ère, deux aventuriers enchaînent les arnaques pour survivre, mais, dans Gentlemen of the Road, de Michael Chabon, le duo va se retrouver impliqué dans une épopée à base de trahison, d’usurpation, de prince et de princesse, d’honneur et d’éléphants.

Ce roman picaresque est court par la taille, mais long à la lecture: la faute à une langue et un style volontairement suranné et surchargé en terminologie antique et en jargon hébraïque. Car les deux héros sont juifs et les Khazars ont été nombreux à cette époque à appartenir au judaïsme. 

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“Storytelling”, de Christian Salmon

Il y a deux raisons qui m’ont poussé à lire Storytelling, de Christian Salmon: d’abord et surtout de bons retours (François et Jess, via des commentaires d’un article mentionné ci-dessous, mais sans doute aussi Un lecteur?) et, ensuite, un titre qui me titille quelque part la fibre rôliste.

Autant le dire tout de suite: dans l’ouvrage, c’est le premier aspect qui est envisagé. Cet essai, sous-titré La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, traite de la narration en tant qu’outil de marketing, d’abord traditionnellement économique, puis socio-politique.

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Planète SF

Petite annonce: depuis déjà dimanche, votre serviteur (deux cafés, l’addition) s’est invité sur Planète SF, un site agrégateur pour la blogosphère francophone des fans de science-fiction et de fantastique. Bon, en vrai, j’ai soumis ma candidature et ils ont dit oui.

Je m’y retrouve donc aux côtés d’un certain nombre de pointures de la branche, comme Lionel Davoust, Traqueur Stellaire, Gromovar ou le voisin Cédric Jeanneret. Ça impressionne un peu, quand même.

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Zone franche Bagneux 2013

Si je vous parle d’une convention de science-fiction sise dans la salle des fêtes d’une petite cité de la banlieue parisienne, vous êtes en droit de supposer qu’il s’agit là d’un événement mineur. Les figures de style étant ce qu’elles sont, vous faites erreur : Zone franche est un festival majeur.

D’une part, il s’agit d’un événement multi-genres qui, s’il réunit surtout des représentants des littératures de l’imaginaire, n’hésite pas à ouvrir ses portes aux rôlistes, aux illustrateurs, aux conteurs et même… aux archéologues. D’autre part, sa relative petite taille lui confère une atmosphère particulière, qui permet un contact beaucoup plus facile entre auteurs et public que dans de plus grands raouts.

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“Gagner la guerre”, de Jean-Philippe Jaworski

Il m’a fallu du temps pour m’attaquer à la lecture de Gagner la guerre, de Jean-Philippe Jaworski. D’abord parce que c’est de la fantasy, qui est loin d’être mon genre préféré (quelque part entre les histoires de vampires et les bilans comptables) et d’autre part parce que c’est un sacré pavé. Le terminer a été beaucoup plus rapide, malgré sa taille.

Gagner la guerre, c’est le ci-devant Benvenuto Gesufal, maître-assassin au service du dirigeant de Cuidalia, une république maritime qui ressemble fort à Venise, qui raconte ses aventures.

Elles impliquent une quantité assez spectaculaire de coups fourrés, entre magiciens fourbes, ennemis plus ou moins barbares (et fourbes) et plans politiciens (fourbes) façon billard à quinze bandes. Le narrateur-protagoniste n’étant pas non plus en reste niveau fourberie, ça remue pas mal.

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“Cleer”, de L.L. Kloetzer

Cleer, c’est une marque, une entreprise, une philosophie, “Be yourself”; une secte, peut-être. Cleer, c’est un roman de Laurent “L.L.” Kloetzer qui plonge dans cet étrange univers, aux confins du cyberpunk et du fantastique, avec un fond d’enquête-aventure et un soupçon de Dilbert.

Vinh Tran et Charlotte Audiberti sont employés dans la division Cohésion Interne du groupe, enquêtant sur les problèmes que les méthodes du groupe ne peuvent gérer normalement. Des problèmes nés le plus souvent des pôles de recherche avancés du groupe: biotechnologie, sciences cognitives, génétique et consorts.

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