Un nom plutôt générique, un titre qui fleure bon la fantasy mi-moyenne, une pochette peu inspirante: pourquoi donc ai-je acheté Amaryllis, du groupe français Catchlight? Tout simplement par recommandation, cette fois-ci à la suite d’une chronique de Clair & Obscur.
Catchlight est un groupe de metal progressif, inspiré par Pain of Salvation, Anathema et d’autres formations du même genre, avec une musique plutôt lente, sombre et mélancolique traversée par quelques fulgurances.
Les huit pistes de Amaryllis, oscillant entre cinq et huit minutes pour une durée totale de trois quarts d’heure, forment un concept-album autour d’une histoire de science-fiction – un être hybride qui serait le dernier espoir d’une humanité mourante dans une cité souterraine après un grand cataclysme.
Autant dire que si j’hésiterais fortement à acheter un bouquin qui me propose une telle amorce, ça passe bien mieux en musique. Certes, on ne peut pas qualifier la musique de Catchlight d’originale; on reste dans des créneaux prog-metal très classiques, même si elle s’aventure parfois vers des rivages électro ou indus.
Ceci posé, il faut avouer que l’exécution est soignée: même si le groupe affichait à peine un an et demie d’existence au moment de publier Amaryllis, force est d’avouer qu’ils ont sorti là un très impressionnant premier essai.
Les musiciens sont solides, autour d’un chanteur, Sébastien Arnaud, inspiré et au chant en anglais bien assuré. De plus, les compositions sont bien troussées, avec une préférence personnelle pour “The Awakening”, le très énervé “Criminals” et le final en deux parties, “Amaryllis’ Fall”.
En conclusion, je ne peux que confirmer l’enthousiasme de mon collègue de Clair & Obscur: Amaryllis est un excellent album. En plus, c’est un excellent premier album, ce qui est encore plus impressionnant. Son ramage est définitivement plus impressionnant que son plumage.
Il est disponible sur Bandcamp et je vous recommande d’y jeter une oreille – la mienne fut plutôt enthousiaste.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.
Salut. J’ai écouté mais sans être convaincu. L’ensemble me fait penser à l’époque “With Teeth” et “Year Zero” de Nine Inch Nails.
Et en vertu du principe de préférer l’original à la copie, je me suis abstenu.
Je dois avouer que je ne connais pas NIN, du coup ça ne m’a pas choqué. Cela dit, je suis d’accord que, musicalement, ce n’est pas le truc le plus turbo-original de l’année – ni de l’année passée, non plus. Mais c’est bien fait.
Hello ! Je suis bien content que ma chronique ait fait vendre au moins un de leur album 😉
Difficile de créer quelque chose de complètement original car on peut penser que tout à toujours été déjà fait. C’est d’ailleurs le problème majeur du chroniqueur, cette impression récurrente du déjà-vu à chaque fois qu’un nouvel album lui tombe entre les pattes. Perso, j’essaye de m’en détacher en me posant systématiquement et uniquement cette simple question : Est-ce que je kiffe ? A part pour les cas de plagiat avéré, ma tactique marche plutôt bien.
Ah et je vois que tu as cité anasazi. Est-ce que ça ne te rappelle pas furieusement Tool ? Bon ben j’adore quand même lol !
Hello et bienvenue!
Je suis aussi en mode “kiff” et, souvent, je préfère un album classique, mais qui me remue la petite cuillère, plutôt qu’un truc turbo-original, mais froid. Mais c’est un peu yin et yang, l’harmonie est quelque part entre les deux.
Pour anasazi, il se trouve que mon module d’articles similaires a dû tilter sur les mots-clés “metal prog” et “France”. C’est un groupe que j’aime bien, mais j’ai été un peu déçu par leur petit dernier. Tool? Oui, il y en a aussi. Mais moins que dans un groupe comme Soen, par exemple.