Ayreon: Transitus

L’arrivée dans les bacs d’un nouvel album de Ayreon, comme ce Transitus, est toujours un événement. Ce double album concept avec un casting de folie et une production à grand spectacle, a tout du blockbuster prog. Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle.

En deux décennies, la formation du multi-instrumentiste néerlandais Arjen Anthony Lucassen est devenue un incontournable dans le domaine du metal progressif symphonique. Musicalement, Ayreon emprunte au power-metal, au rock progressif symphonique et à la comédie musicale style broadway.

Avec son format en double CD, on aurait pu craindre que Transitus s’étale sur deux heures. Au total, c’est un poil plus de huitante minutes qui nous attendent réparties en vingt-deux pistes. À part le premier morceau, « Fatum Horrificum » et ses dix minutes, les compositions dépassent rarement les cinq minutes.

Mais la particularité de Transitus, c’est que tous les morceaux commencent par une narration. C’est l’acteur britannique Tom Baker, qui a interprété le Docteur dans Doctor Who entre 1974 et 1981, qui tient le rôle du narrateur de cette histoire victorienne d’amour, de jalousie et de vengeance d’outre-tombe.

Dans les stars, on notera la présence de Simone Simons (Epica), Cammie Gilbert (Oceans of Slumber), Marcela Bovio (The Gentle Storm), Tommy Karevik (Kamelot), Dee Snyder (Twisted Sisters) ou Michael Mills (Toehider), entre autres.

Quand je disais que ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, c’est que j’ai l’impression que, sur Transitus, Lucassen a monté tous les potards à des niveaux pas raisonnables. Et, du coup, c’est trop. Choucroute-melba impériale avec double supplément chocolat-sauce blanche!

Bon, ce n’est pas désagréable à écouter. Il y a de très belles pistes, comme « Talk of the Town », « Guilty », mais l’ensemble manque singulièrement de subtilité. Ce qui, en rock progressif, n’est pas une bonne idée. J’ai presque l’impression qu’Ayreon s’est auto-pastiché sur cet album (et les visuels, que ce soit la pochette ou les vidéos, renforcent cette impression).

Je ressors donc de l’écoute – enfin, des multiples écoutes – de Transitus avec une impression mitigée. Certes, c’est du Ayreon, donc c’est bien foutu, avec une tonne d’invités talentueux, mais l’ensemble est trop kitschouille à mon goût.

Bonus, la vidéo-medley ultrakitschissime de « Daniel’s Descent into Transitus »

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7 réflexions au sujet de “Ayreon: Transitus”

  1. Affreusement d’accord avec toi, particulièrement sur l’aspect “auto-pastiché”, ça n’en reste pas moins sympa à écouter.

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    • C’est un peu comme John Mitchell sur Lonely Robot: objectivement, ce sont des gens qui sont à peu près incapables de faire de la merde, mais ça ne veut pas dire non plus qu’ils font des trucs géniaux à tous les coups.

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      • Le problème de Lonely Robot c’est que cela ressemble à trop de projet de John et que si le n°3 sortait du lot, les autres se ressemblent.

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  2. Trop de blablah, c’est chiant, et c’est même pas particulièrement bon. Poubelle (oui, c’est à l’emporte-pièces je sais :D)

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  3. J’aime bien de côté narratif, comme dans l’album solo de Arjen. Ce qui m’agace c’est un artwork misérable, la BD n’est pas mieux, et une musique qui reprend un peu tous les albums de Ayreon sans innover. Mais franchement, l’album s’écoute bien en faisant autre chose, du tricot par exemple.

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