The Quiet Before the Storm, du trio maltais Athelstone, est un de ces albums que j’achète sur la foi de critiques plus passionnées que raisonnées, généralement à base de name-dropping enthousiaste et de comparaisons pas toujours pertinentes. Parfois, je le regrette, parfois pas; le plus souvent, je suis perplexe.
C’est le cas ici; non que l’album soit mauvais, mais la classification « Eclectic Prog » attribuée à ce groupe par ProgArchives est un assez bon résumé. Athelstone y livre un mélange instrumental de rock progressif à l’ancienne, de métal et de jazz; on a vu moins éclectique, en effet.
The Quiet Before the Storm ne propose que trois morceaux, mais pour une durée totale de cinquante-quatre minutes. Le plus convaincant à mon goût est le premier, qui donne son titre à l’album et qui, sur plus de vingt minutes, tisse une trame lourde rappelant un peu le Hergest Ridge de Mike Oldfield, avec des sonorités plus métal, râpeuses et menaçantes.
« Jaaz » est une bizarrerie semi-acoustique qui lorgne sur le esay-listening, avec une voix féminine; malgré un démarrage en milieu de piste, cela reste un morceau plutôt calme. Enfin, « Coming Full Circle » part à l’aventure sur les pistes d’un rock progressif planant d’avant-garde, qui me rappelle même par moments les parties les plus calmes d’Indukti.
Écoutable et téléchargeable à prix libre sur Bandcamp, The Quiet Before the Storm est un album que je ne peux recommander qu’aux esprits les plus ouverts; personnellement, je le trouve agréable, mais ce n’est pas ma tasse de thé (même avec du whisky dedans). Mais bon, à tout le moins, ça me permettra de rajouter Malte à mon tableau de chasse.
Bonus: « Coming Full Circle » en « vidéo », pour ceux qui n’aiment pas Bandcamp (on ne sait jamais, parfois il y a des lecteurs qui ont des idées bizarres):


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