Plus on apprend, plus on se rend compte de ses lacunes. C’est un peu pareil en musique et il y a des groupes de prog-metal présents depuis longtemps dont j’ignore à peu près tout, comme Anubis Gate, dont le nouvel album, Interference, vient de sortir.
Fondée au début de ce millénaire, Anubis Gate est une formation danoise dont je n’avais chroniqué qu’un seul album, il y a très longtemps. Leur metal progressif est assez classique et mélodique, rappelant un peu le Vanden Plas des débuts (sans le côté turbosymphonique actuel).
Pour dire que je connais mal ce groupe, Interference est leur neuvième album – et donc le second que je chronique. Il comporte dix pistes, entre quatre et neuf minutes, pour une durée totale de soixante-six minutes, ce qui n’est pas rien.
Bon, déjà, je vais poser un truc: je suis beaucoup plus impressionné par cet album que par son prédécesseur d’il y a douze ans. Bon, ça reste passablement classique et ce n’est probablement pas un candidat au titre d’album de l’année, mais il est très bien quand même.
Anubis Gate a tendance ici à fusionner trois approches: une grosse louche de power-prog-metal, blindé d’énergie et de mélodies, une solide dose d’ambiances électro planantes et parfois discordantes, et une sérieuse inspiration venue du prog classique, surtout du côté de Pink Floyd et de Yes.
Je dois dire cependant que je trouve qu’Interference n’est pas toujours très réussi. Ceci posé, il y a somme toute peu de scories, quelques passages très enthousiasmants et l’ensemble est franchement agréable. Après, avec une durée totale de plus d’une heure, virer certaines des pistes les moins réussies n’aurait pas été un mal.
Anubis Gate propose donc, avec Interference, un album qui ne révolutionne pas le metal progressif, mais qui apporte tout de même quelques touches personnelles bienvenues. Les amateurs du genre, surtout de sa variante power-prog-metal, devraient y trouver leur compte.
Bonus: la vidéo de « Emergence »
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