Ce n’est pas sans un petit pincement au cœur que, samedi passé, j’ai repris le chemin du Château d’Yverdon pour Alterfictions, le premier festival de « l’autre littérature » – ou « les mauvais genres », c’est selon – à savoir science-fiction, fantastique, polar, historique et romance.
La raison du pincement est que, dans ces mêmes salles du haut, il y a une trentaine d’années, c’était la Convention d’Yverdon qui prenait ses quartiers d’automne. À l’époque, c’était la plus grande convention rôliste de Suisse romande.
Au reste, parmi les quelques 76 auteurs inscrits sur le week-end, Alterfictions avait aussi son lot de rôlistes. Parfois les mêmes, d’ailleurs, eux aussi avec trente ans de plus…
Alterfictions est donc un festival consacré à la littérature dite « de genre », celle qui fait grincer des dents les critiques littéraires bien établis. À son origine, on retrouve le Gahelig, Groupement des auteurs helvétiques de littérature de genre, ainsi que les Amis de la Maison d’Ailleurs, le musée de la science-fiction littéralement en face du château.
Sa particularité, au point de vue de la disposition, c’est de privilégier des « îlots » thématiques plutôt que des stands d’auteurs et d’éditeurs. Certes, il y en avait aussi quelques-uns, mais somme toute assez peu.
Du coup, ça donne une ambiance plus conviviale qu’à l’accoutumée, où lecteurs, auteurs et éditeurs – et simples curieux – se mélangent autour de piles de livres. Il y a quelques petites tables pas loin pour des dédicaces impromptues.
Je ne suis venu que deux heures le samedi, mais l’événement se déroulait sur tout le week-end, avec même une after musicale le samedi soir. De ce que j’ai pu comprendre, en discutant sur place avec les auteurs, ça fonctionnait plutôt bien. Appréciation confirmée par ce que j’ai vu du reste du week-end sur les divers réseaux sociaux; il leur restait même assez d’énergie à la fin pour chanter « l’hymne » du Gahelig.
Peut-être que l’année prochaine, j’y serai dans les rangs des exposants. C’est un plutôt bon incitatif pour me remettre à l’écriture, somme toute. À part la partie chant.
J’en ai profité pour prendre quelques photos, qui sont comme d’habitude sur Flickr, sous licence Creative Commons.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.