Il a fallu une Chronique en Images de l’ami JC pour que je me réintéresse à Aisles pour son nouvel album, Beyond Drama, presque dix ans après avoir chroniqué 4:45, leur troisième album, qui ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable.
Aisles, c’est une formation chilienne qui aligne pas moins de vingt ans d’existence. Elle propose un rock progressif aux multiples influences: prog symphonique, néo-prog, mais aussi colorations jazz et musiques latino-américaines.
Cinquième album du groupe – oui, j’ai raté Hawaii, qui est considéré par beaucoup comme leur chef d’œuvre – Beyond Drama compte neuf pistes et dure près de cinquante-cinq minutes. La plupart des titres font entre six et sept minutes, avec un epic de onze minutes.
Le titre de cet album n’est pas anodin: Beyond Drama est ce que l’on pourrait appeler un « album COVID », en ce qu’il a non seulement été enregistré pendant la pandémie, entre 2019 et 2021, mais aussi pendant une période de gros doutes qui, de l’aveu du groupe, a failli marquer la fin de Aisles. Et ça lui donne une ambiance particulière, une tension qui est certes sombre, mais qui apporte aux compositions une dynamique et une atmosphère particulière.
J’avoue ne pas voir beaucoup de souvenirs de 4:45, mais en relisant ma chronique, je trouve que ce nouvel album est très maîtrisé, clairement prog dans sa musicalité, avec des accents qui rappellent un peu le Yes des années huitante (surtout dans les vocaux, par exemple sur « Disobedience »), mais également des formations de néo-prog récentes. De plus, les éléments jazz-latino apportent une touche bienvenue – sinon d’originalité, du moins d’identité.
Globalement, j’ai bien aimé Beyond Drama. Plus spécifiquement, il n’est jamais mauvais, mais s’il y a pas mal de pistes très bien foutues, comme « Megalomania », « Disobedience » ou l’instrumental final « Game Over », il y en aussi clairement quelques-unes plus faibles.
Tout ceci fait de Beyond Drama une galette très recommandable pour les amateurs de néo-prog. Peut-être pas au point de suivre JC et de la placer dans les candidates au titre d’album de l’année, mais assez haut dans le classement quand même. Aisles a une personnalité marquée et très agréable et il mérite une ou plusieurs écoutes, par exemple sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo cyberpunk de « Fast »
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Désolé qu’il ne t’ai pas plus emballé. Ceci dit, Beyond Drama vient d’être supplanté par un nouvel album qui explose tout.
Oh, je n’ai pas regretté l’écoute, non plus.
A une époque, nous parlions d’avant et après Jésus Christ (ou de Nazareth, ou Bethléem). Ensuite, il y a eu avant et après l’Ere Commune. Et désormais, nous avons “rebooté” l’histoire afin de la coller à l’avant et l’après (narratif) Covid. C’est curieux le discours que bon nombre d’entre nous tenons ^.^ Bref, ce n’était qu’observation de ma part.
J’ai écouté attentivement quelques titres. Je n’en suis guère friand. Je préfère un Metal Progressif plutôt Heavy, avec comme héritage les années 90.
Nos parents (ou grand-parents) parlaient de l’avant et de l’après-guerre.
Exact ! Merci pour la piqûre de rappel. Ou la Guerre d’Algérie pour la génération de mes grands oncles/tantes.