La synthwave, vous connaissez? Un style de musique électronique inspirée par les bandes originales de John Carpenter, mélangeant le côté rétro et des grosses inspirations metal. Un peu planant, un peu inquiétant. Eh bien Street Krvzader, de Dav Dralleon, c’est ça, mais avec tous les potards de l’agression poussés à coin, voire un peu plus, et bloqués là.

OK, Dav Dralleon, c’est plutôt de la darksynth, mais on ne va pas chipoter. À l’origine de ce projet, David, guitariste originaire de Nevers, en France, auparavant actif avec le groupe de metalcore Pangora. Comme mentionné, il propose ici une forme de synthwave / darksynth en mode turbobrutal. Le tout est principalement instrumental, mais compte deux pistes avec un chanteur invité.

Street Krvzader est le troisième et dernier (en date) album du projet, sorti en 2024. Il compte dix pistes plutôt courtes, entre trois et cinq minutes, sauf la dernière qui dépasse les neuf minutes. En tout, l’album dure un peu plus de trois quarts d’heure.

Vu que la musique de Dav Dralleon est fortement inspirée par les musiques de film des années huitante (et aussi par celle des jeux vidéos), rien d’étonnant à ce que cet album s’articule autour d’une histoire de cité dystopienne et de combattants cybernétisés luttant pour leur liberté.

Fondamentalement, Street Krvzader, c’est de la poutre, encore de la poutre, toujours de la poutre, avec supplément poutre. Ça va à deux mille à l’heure, avec une rythmique en mode préparation d’artillerie et guitares et claviers en guise de tirs de couverture à la mitrailleuse lourde. Y’a pas trop le tempe de respirer.

Je dirais que c’est peut-être là le principal défaut de l’album: Dav Dralleon frappe certes fort, mais un peu tout le temps et, du coup, je ressens une certaine impression de monotonie. C’est très impressionnant, certes, très maîtrisé aussi, mais ça ne m’enthousiasme pas autant que ça pourrait.

C’est grâce à Core&Co que j’ai découvert Dav Dralleon, encoure un nom à rajouter sur la longue liste de la scène française synthwave / darksynth. Street Krvzader est un de ces albums qui est plus intéressant que qu’enthousiasmant, mais il ne lui manque pas grand-chose pour proposer une nouvelle direction pour ce genre musical. Et rien que pour ça, il mérite qu’on s’y intéresse.

L’album est sur Bandcamp.

Bonus: la non-vidéo de « Ryu Cyberblade »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay, sur Patreon et sur Ulule.

Mastodon