Cet article est le numéro 3 d'une série de 3 intitulée Dubaï-Dacca 2011

Il est 10 h 30, heure locale, à Dacca, Bengladesh, lorsque j’écris ces lignes. Il me reste à peu près huit heures avant de partir pour l’aéroport y prendre l’avion qui me ramène à Genève. Je suis dans le guest house de notre programme local, RDRS Bangladesh, et je n’ai aucune envie de sortir. Pour tout dire, j’ai un peu peur.

Je crois que c’est la première fois que ça m’arrive. Certes, je suis loin d’être un grand voyageur, un routard aguerri, même si j’ai vu un peu de la planète : Tanzanie, Éthiopie, Égypte, Mexique, Canada, Japon, sans même parler de destinations plus européennes. Mais là, je me sens réellement étranger, pas à ma place. Hors de ma zone de confort, comme je l’avais déjà mentionné.

Pas que les gens soient ici hostiles – en tous cas pas à première vue – mais l’environnement est très différent de ce que j’ai pu voir ailleurs, même en Afrique : beaucoup de pollution, beaucoup de misère, beaucoup de gens. Ajoutez ça un langage – le bengali – que je n’ai aucune chance de comprendre et vous aurez un Alias gravement perdu.

Donc, un peu piteusement, je pense que je vais rester dans ma petite chambre du guest house. Il y a Internet, un lit, des toilettes, les bruits du dehors sont – légèrement – atténués ; avec un peu de chance, j’arriverai à dormir. Et dans un peu plus de 24 heures, si tout va bien, je serai à Genève. Ça me tarde un peu.

En attendant, je médite sur la notion de “choc culturel” que j’avais introduite dans Tigres Volants. Jamais elle ne m’était apparue aussi clairement: j’ai un –10 à toutes mes actions et, vu le niveau qu’ont mes compétences normalement, autant dire que je flirte avec les scores négatifs.

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Dubai-Dacca

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