Le mois passé, Black Narcissus nous avait déjà proposé un album au titre kilométrique. Ici, c’est le nom du groupe qui est interminable: The World Is a Beautiful Place and I Am No Longer Afraid to Die. Par contre, pour cette chronique de leur dernier album, Dreams of Being Dust, vous me permettrez d’abréger en The World Is a Beautiful Place.

Formé en 2009 à Philadelphie, le groupe compte six musiciens. Si son nom fait immédiatement penser à du post-rock, sur cet album il est beaucoup plus proche du post-metal et du post-hardcore, avec un côté agressif et énervé très punk.

Cinquième album du groupe, Dreams of Being Dust dure environ trois quarts d’heure et compte onze pistes. Ce qui nous fait donc des compositions courtes, entre deux et cinq minutes, sauf la piste finale qui dure sept minutes.

J’avais déjà entendu parler de The World Is a Beautiful Place, mais c’est une récente chronique de Rhyme Signatures qui m’a incité à l’écouter. Une fois encore, l’hôte était extrêmement enthousiaste et, surtout, il avait déjà une longue histoire avec cette formation. Ce qui n’est pas mon cas, donc.

Et du coup, je découvre une musique très énervée, qui mélange énergie, mélodie et des passages carrément agressifs, avec hurlements. Le groupe dit même que le titre de l’album est presque l’exact opposé de la musique, ce qui se défend.

Visiblement, The World Is a Beautiful Place a des choses à dire et, dans Dreams of Being Dust, il ne va pas seulement les dire, il va les hurler à la face d’un monde de plus en plus violent. On a donc ici un exercice cathartique – notamment avec le bref, mais brutal « Beware the Centrist » (qui n’est pas tout à fait dans le ton du reste de l’album, d’ailleurs).

Une fois de plus, je serai un peu moins enthousiaste que Rhyme Signatures. En même temps, je crois que si je suis plus enthousiaste que lui, j’explose à plus ou moins brève échéance. Mais si Dreams of Being Dust n’est pas tout à fait dans ma zone de confort, ça reste un album impressionnant et intense. The World Is a Beautiful Place and I Am No Longer Afraid To Die livre ici un opus qui tient beaucoup du cocktail molotov. Et, des fois, je me dis que c’est ce dont on a besoin.

L’album est disponible sur Bandcamp.

La vidéo de « Beware the Centrist »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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