Un vaisseau de croisière luxueux entre la Terre et Mars, deux jeunes mariés et leur petit chien et… un meurtre. C’est le point de départ de The Spare Man, nouveau roman de Mary Robinette Kowal.

Avant toute chose, précisons que cette histoire ne semble pas se situer dans la continuité de la série Lady Astronaut de cette autrice. Ce n’est pas complètement impossible – il se déroule 150 ans plus tard – mais peu probable à mon avis.

Précisons également que les deux jeunes mariés ne sont pas vraiment jeunes et aussi très riches et célèbres – mais incognito à bord du vaisseau. Précisons également que cette histoire a un petit parfum un peu anachronique.

D’une part, cette histoire de meurtre (ou meurtres, il y en aura plusieurs) mystérieux a un fort parfum d’Agatha Christie. Je soupçonne que The Spare Man est même conçu comme un pastiche. D’autre part, l’ambiance à bord du vaisseau, du point de vue des personnages, a aussi un côté film noir des années 1950, avec beaucoup d’alcool. Au point que chaque chapitre est préfacé par une recette de cocktail.

Je vais être franc, j’ai eu du mal avec les personnages et cette ambiance « gros bourges en vacances qui résolvent des meurtres ». Dans les points positifs, la riche héritière qui est au centre du récit (et qui a pour prénom « Tesla », ce qui a très mal vieilli ces trois derniers mois) n’est pas une mary-sue. Elle est certes riche et plutôt douée comme ingénieure, mais elle a subi un grave accident, suivi de reconstructions lourdes et qui la laissent avec un syndrome de stress post-traumatique et un atténuateur neural pour gérer ses douleurs chroniques. Et un chien. Quelque part, le chien est presque le personnage le plus attachant du bouquin.

J’exagère un peu, mais mon impression de The Spare Man est… contrastée, disons. D’un côté, c’est assez plaisant à lire; Mary Robinette Kowal connait son métier et a une écriture agréable (mention spéciale pour l’avocate et ses menaces très fleuries). De l’autre, le côté pastiche m’a laissé quelque peu froid (je n’ai jamais été un grand fan d’Agatha Christie) et l’intrigue est franchement tarabiscotée, au point que je m’y suis perdu une ou deux fois.

En conclusion, j’attendais mieux de Mary Robinette Kowal – probablement trop. The Spare Man n’est pas un mauvais roman, il est même plutôt agréable à lire, mais je l’ai trouvé anecdotique. Il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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