« The Relentless Moon», de Mary Robinette Kowal

Lorsque débute The Relentless Moon, de Mary Robinette Kowal, nous sommes en 1963 et, alors que l’astronaute Nicole Wargin se prépare à retourner sur la colonie lunaire, des menaces commencent à peser sur le programme spatial international.

Ça vous étonne? C’est sans doute parce que vous n’avez pas lu les deux autres tomes de la série Lady Astronaut, Et, notamment, The Calculating Stars et The Fated Sky, dont j’avais parlé précédemment.

Dans cette uchronie, un météore frappe la baie de Chesapeake en 1952 et rase Washington, un gros bout de la Côte Est américaine et, surtout, provoque un changement climatique qui, à terme, pourrait rendre la vie humaine impossible sur la planète.

Le souci, c’est que l’impact a déjà eu des conséquences majeures: aux États-Unis, il y a eu des déplacement massifs de population, une perte de beaucoup d’infrastructures, plus les luttes sociales du moment.

Et ça commence à grogner méchamment contre le programme spatial international, accusé de phagocyter des ressources qui pourraient servir aux réfugiés. Quand je dis « méchamment », je veux dire que les actions deviennent de plus en plus radicales.

The Relentless Moon se déroule quasi-exclusivement sur la base lunaire Artemis, base qui à ce moment compte déjà plus de 300 habitants. L’action a également lieu en même temps que les événements de The Fated Sky, ce qui signifie pour le lecteur quelques spoilers, mais rien de majeur.

Le plus clair de l’intrigue tourne autour de sabotages dans et autour de la station lunienne, avec Nicole Wargin qui doit faire appel à la fois à ses talents d’astronautes, d’épouse de politicien et… disons, de compétences moins orthodoxes pour tenter de résoudre ce problème. Ces problèmes. Et aussi ses problèmes. Pluriel.

Par rapport aux deux précédents, qui avaient beaucoup du récit documentaire en mode hard-science, The Relentless Moon est plus dans le format techno-thriller. C’est une course contre la montre dans une situation où un peu tout peut tuer – y compris rien. Surtout rien, en fait.

On retrouve un peu les mêmes ambiances que dans les premiers bouquins, avec ce mélange de course à l’espace et des années soixante alternatives, avec en toile de fond l’émancipation des femmes et des minorités raciales.

Les en-tête de chapitres sont parsemés d’extraits de journaux qui ajoutent à l’ambiance – et parfois font grincer des dents par leur racisme et sexisme flagrants pour nous autres, lecteurs du XXIe siècle.

La couverture de The Relentless Moon affiche fièrement le fait que la série a gagné les prix Hugo, Locus et Nebula (les trois pour The Calculating Stars). Je dois dire que c’est plutôt mérité et ce tome-ci est véritablement excellent.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

2 réflexions au sujet de “« The Relentless Moon», de Mary Robinette Kowal”

  1. “C’est une course contre la montre dans une situation où un peu tout peut tuer – y compris rien”

    En effet c’est pas facile ^^

    Très attiré par cette idée, même si j’ai toujours l’impression que lire une uchronie est contre-productif quand on ne maîtrise pas comme moi la séquence historique en question.

    Répondre
    • Hello et bienvenue sur le blog!

      Alors c’est vrai que beaucoup d’uchronies ont ce côté agaçant de name-dropping et de clins d’œil à la “vraie” histoire, mais j’ai l’impression que ce n’est pas trop le cas ici. Il y en a quelques-uns (Armstrong et Aldrin, par exemple), mais pas beaucoup.

      Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.