The Sandman, saison 1

Morpheus, ou Dream, est un des Endless, une incarnation de la réalité; un peu plus ou un peu moins qu’un dieu. Ce qui ne l’empêche pas, au début de cette première saison de The Sandman, d’être capturé et enfermé pendant la plus grande part du XXe siècle par un mortel.

Finalement libéré de sa prison, il n’aura de cesse de retrouver son royaume, ses objets de pouvoir et les responsables de son tourment, avant de devoir faire face à un léger problème: presque tous ses rêves et cauchemars se sont échappés dans le monde éveillé.

Adapter à la télévision The Sandman, bande dessinée créée et scénariste par Neil Gaiman dans les années nonante, relevait de la gageure. C’est finalement chose faite et le résultat final est plutôt satisfaisant.

J’avoue cependant que, si j’ai lu toute la série à l’époque de sa publication, mes souvenirs du matériau original sont plutôt lointains. Supervisée par l’auteur lui-même, cette série réactualise pas mal d’éléments, d’abord en la replaçant dans un contexte immédiatement contemporain.

L’adaptation est cependant plutôt fidèle, reprenant les deux premiers tomes, Preludes and Noctunes et The Doll’s House. Cette première saison compte dix épisodes, plus un bonus.

Dans les points forts, il y a une histoire solide. On a envie de dire « bien sûr », mais j’ai encore quelques mauvais souvenirs de la dernière saison d’American Gods

Il y a également un casting impressionnant, à commencer par Tom Sturridge dans le rôle titre, plus vrai que nature – à part peut-être des yeux humains « normaux » (ils étaient entièrement noirs dans la série). Cela dit, le choix n’est pas idiot, pour une série dont le thème est justement l’humanité.

On retrouve également quelques transfuges de Doctor Who, comme David et Georgia Tennant, Jenna Coleman ou Arthur Darvill, ainsi que d’autres noms connu, comme Gwendoline Christie, Stephen Fry ou même Mark Hammill. Ah, et Neil Gaiman lui-même.

Je regrette cependant un rythme qui est parfois plus lent que strictement nécessaire. Par exemple, l’épisode The Sound of Her Wings, qui introduit le personnage de Death; il n’est pas inintéressant, mais je me suis surpris à regarder l’heure plus d’une fois.

Cela dit, The Sandman n’a jamais été une histoire pleine d’action; il y en a, mais pas tant, C’est une exploration de ce qui fait l’humanité par les yeux d’un personnage qui n’est pas humain – mais qui le devient un peu plus à la fin de cette première saison.

En conclusion, j’ai plutôt bien aimé The Sandman; ce n’est pas la méga-turbo-top-série du siècle, mais globalement c’est une adaptation très réussie.

Bonus: la bande-annonce:

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5 réflexions au sujet de “The Sandman, saison 1”

  1. Pour avoir regardé la série avec le tome 1 de l’intégrale : c’est TRÈS proche du matériau d’origine. En un peu moins crade (coucou 24h.)
    Il y a plus de diversité, c’est recontextualisé au début du XXIe siècle, et tu oublies Charles Dance dans le casting de ouf (Stephen Fry dans son rôle est juste parfait.)

    Perso j’ai adoré.

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    • Oui, je l’ai relu après le visionnage (pas relu depuis près de 20 ans) et je ne m’étais pas rendu compte à quel point c’est fidèle au matériau original. Du coup, je relis toute la série.

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  2. Pour moi “The Sound of Her Wings” est de loin le meilleur épisode de la série. Une petite merveille d’humanité, une respiration lumineuse après le cauchemar du précédent épisode. Pratiquement aucun effet spécial, juste des personnages qui discutent, et j’en ai eu les larmes aux yeux (avec Death).

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