« The Obelisk Gate », de N. K. Jemisin

Au début de The Obelisk Gate, deuxième tome de la trilogie de N. K. Jemisin, la Cinquième Saison est là et c’est probablement la fin du monde, littéralement. Mais pour Essun, réfugiée dans l’étrange cité souterraine de Castrima, c’est peut-être le commencement de quelque chose d’autre.

Pour rappel, cette trilogie de fantasy de la « Terre fracturée » (Broken Earth en VO) se déroule dans un monde africanisant, à l’activité tellurique très intense. J’entends par là que, plusieurs fois dans l’histoire enregistrée (le nombre varie suivant les experts), il y a eu des catastrophes appelées « Saisons » (avec une majuscule) qui ont causé la perte d’une civilisation ou douze.

À force, la population s’y est « habituée » – ou, à tout le moins, a adopté des stratégies de mitigation. Sauf que celle qui arrive menace de durer des siècles, voire des millénaires.

Mais The Obelisk Gate est l’occasion pour l’autrice de nous plonger dans les aspects plus « fantasy » de son monde. Certes, Essun, sa principale protagoniste, est une « orogène », une personne capable de manipuler les flux telluriques. Mais ce ne sont pas les seules forces en présence: ça va aussi parler magie et même artefact majeur.

Traditionnellement, les deuxièmes tomes de trilogie, c’est un peu le « ventre mou » de l’histoire. Pas trop dans ce cas précis. Ça pulse même pas mal. Il y a certes la trame principale, qui peut se résumer par « comment restaurer l’équilibre du monde », mais il y a également tout un axe sur le statut des orogènes et des mangeurs de pierre.

Au centre, il y a le personnage d’Essun. Pas banal, avec ses trois ou quatre vies et son présent de femme mûre, qui se sent plus âgée qu’elle ne l’est probablement et dont le passé est hanté par des enfants morts. Il y a aussi Nassun, sa fille; pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que les deux sont sur une trajectoire de collision.

Et puis il y a Hoa. Le mangeur de pierre aux traits d’enfant, protecteur d’Essun, mais pas que, qui a une importance d’autant plus grande qu’il est ici le narrateur, en quelque sorte.

Bref, The Obelisk Gate confirme tout le bien que je pensais de The Fifth Season et il me tarde déjà d’entamer le dernier tome, The Stone Sky. Sur la foi de ces deux premiers tomes, cette trilogie de la Terre fracturée est impressionnante.

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