Quand j’ai vu que Clair & Obscur chroniquait Birdbrain’s Travels, le nouvel album de The Healing Road, j’avoue avoir ressenti une certaine crispation, en rapport avec ma précédente expérience avec ce projet. Expérience que l’on pourrait résumer par “on peut donc être trop influencé par Mike Oldfield”.
Surprise: la chronique était plutôt positive et encourageait l’auditeur à donner sa chance à cet album. Dont acte et, re-surprise, il est en effet bien plus intéressant que Backdrop. L’influence oldfieldienne, période Hergest Ridge et Ommadawn, est toujours présente, mais bien moins ostensible.
La structure de l’album, en deux pistes éponymes d’une vingtaine de minutes, est également un hommage aux premiers albums du Maître. Hanspetter Hess, le batteur et claviériste allemand derrière le projet The Healing Road, a parfaitement bien compris le format et a monté ses compositions sur ce canevas.
Du coup, on a plus l’impression d’écouter une composition originale sur la base des sonorités de Mike Oldfield, plutôt qu’une sorte de vague pastiche, aussi bien fait soit-il. Car en plus, comme je le pressentais, le sieur Hess (ou plutôt Herr Hess) est plutôt doué dans son genre.
Bordbrain’s Travels oscille donc entre le bon et l’excellent; ceux qui aiment le son oldfieldien vont sans doute se régaler et les autres pourront trouver dans cet album du très bon rock progressif instrumental.
Clair & Obscur avait donc raison. Et pour vous en convaincre, je vous propose de jeter une oreille sur cet extrait de la première partie de l’album:
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