“Boneshaker”, de Cherie Priest

Du steampunk, du western et des zombies, c’est le cocktail que propose Boneshaker, roman de l’Américaine Cherie Priest dont j’avais entendu parler via BoingBoing et io9 et que j’ai acheté à Dublin. Soyons honnête : je n’aime pas les zombies et je ne raffole pas du western, mais la mention « steampunk » est souvent suffisante pour me faire acheter un peu n’importe quoi.

Cowboys & Aliens

On parlait récemment des stéréotypes et de leur usage, bon ou mauvais, en fiction. Le film Cowboys & Aliens que je suis allé voir hier soir avec le gang habituel est une assez bonne illustration d’un usage sinon bon, du moins fort distrayant des stéréotypes.

Déjà, le scénario tient tout entier dans le titre: une ville minière du Far-West en pleine déliquescence, probablement vers la fin du XIXe siècle, des extra-terrestres qui enlèvent la population, un cowboy taciturne et amnésique (Daniel Craig, monolithique), un éleveur brutal et paternaliste (Harrison Ford), des hors-la-loi sans scrupules, des Apaches en colère, un enfant et un chien.

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“Les spectres de Cheyne Walk”, de Gérard Dôle

Carnacki, le chasseur de fantôme imaginé par William Hope Hodgson au début du XXe siècle, est un de mes personnages préférés. C’est une sorte de Sherlock Holmes du surnaturel, qui affronte les phénomènes de hantise armé de ses connaissances scientifiques et mystiques; parfois la hantise s’avère être du flan, parfois pas.

Récemment, le français Gérard Dôle s’est amusé à reprendre le personnage pour neuf autres aventures, ou “mésaventures” comme les décrive le sous-titre de l’ouvrage Les spectres de Cheyne Walk. Difficile de dire s’il s’agit là d’un hommage ou d’un pastiche – probablement un peu des deux.

En replaçant Thomas Carnacki dans un contexte historique et en le faisant interagir avec des personnages de l’époque, réel ou fictif – y compris les quatre amis qui servent d’auditoire aux péripéties du héros, qui deviennent Oscar Wilde, Jerome K Jerome, Bram Stoker et Hodgson lui-même – il lui donne une autre dimension. Le problème vient de la dimension en question: à force de vouloir introduire des icônes de la littérature de la fin du XIXe siècle, j’ai un peu l’impression que l’auteur en fait trop.

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“Le long dix-neuvième siècle”, d’Eric Hobsbawm

La lecture de cet hiver a été pour moi la “trilogie”, dite du “long dix-neuvième siècle”, par Eric J. Hobsbawm: The Age of Revolution, The Age of Capital et The Age of Empire. Ce n’est pas de la fiction, mais de vrais bouquins d’histoire bien carrés, un panorama synthétique de la période 1789-1914.

J’avais déjà lu, de cet auteur, son histoire du “court vingtième siècle”, intitulé L’Âge des Extrêmes; cette trilogie la précède (comme il se doit) et on y retrouve pas mal des traits communs de Hobsbawm: beaucoup de statistiques, pas mal de citations (souvent assez obscures, mais qui posent bien l’ambiance), un langage pas forcément évident, mais très agréable à lire et pas dénué d’humour (so British…). On notera aussi que l’auteur se définit volontiers comme un historien marxiste, il ne faut donc pas trop s’étonner des quelques élans de sympathie gauchiste qu’on y trouvera.

Mais, à mon avis, tout ça n’enlève rien à la valeur des ouvrages, qui couvrent la période de la façon la plus globale possible, touchant à toutes les facettes de la période: économie, politique, social, idées, arts. C’est là sa grande force.

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