The Tangent: Not As Good As the Book

Je viens de finir, non pas le dernier album des prog-pasticheurs The Tangent (qui tourne sur ma playlist depuis plus d’une semaine), mais la grosse nouvelle illustrée de science-fiction qui allait avec le CD “Not As Good As The Book”. Ni l’un ni l’autre ne révolutionneront le genre et je pense même que l’album est un …

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« Accelerando », de Charles Stross

Bon, j’ai enfin fini Accelerando, de Charles Stross (disponible sur le site en téléchargement gratuit, pour ceux qui n’aiment pas les arbres morts) et je reste sur une impression mitigée. J’ai l’impression que l’auteur a voulu faire le roman transhumaniste pour tuer tous les romans transhumanistes et qu’au final, ça ressemble plus à un exercice de style qu’à une réelle histoire.

Le problème est que ce genre de plan me laisse quelque peu froid: on perd assez rapidement contact avec quoi que ce soit de familier et il y a plusieurs moments où j’ai zappé des paragraphes entiers, parce que je n’arrivais même pas à comprendre ce qui se passait. Ajoutez à ça une quasi-Fin Scoubidou et vous aurez une idée de mon agacement.

Cela dit, il y a d’excellentes idées, surtout dans la première moitié du bouquin (quand ça reste à peu près accessible) et l’auteur a un style qui sait être plaisant. À ceci près qu’il faut quand même avoir son doctorat en geekitude non-euclidienne pour comprendre des références telles que “slashdotted” ou “killfile”.

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Tigres Volants est-il du space opera?

Les enfants, je crois qu’on s’est mal compris.

D’après un certain nombre de messages sur divers forums et commentaires à gauche et à droite, beaucoup d’acheteurs, potentiels ou réels, de Tigres Volants y voient un “jeu de space opera”. Pour être plus précis, ils sont déçus que l’accent ne soit pas mis sur les vaisseaux spatiaux, les bastons entre iceux et des planètes qui explosent.

Je m’en suis déjà expliqué, mais, pour résumer, disons que je considère que Tigres Volants est un jeu qui se déroule à l’échelle des personnages et que, du coup, tout évènement qui impliquent des distances mesurées en secondes-lumière, des vitesses de l’ordre de la fraction de c, des engins de la taille d’une petite ville et des armes de destruction massivement massive est plus un élément de décor. Il y a peu de chances que les personnages se retrouvent impliquées dans un combat spatial (qui ne sont pas exactement courants, non plus) et peu de chances qu’ils puissent changer quoi que ce soit de majeur — rien en tous cas qui ne puisse se résoudre avec les règles déjà disponibles.

L’espace et les planètes lointaines sont des éléments de l’univers de Tigres Volants, au même niveau que les océans et les continents exotiques sont des éléments d’un jeu se déroulant au XIXe ou au XXe siècle. Du coup, les propriétaires de vaisseaux spatiaux sont aussi rares au XXIIIe siècle que les propriétaires de moyens de transport transatlantiques dans les années 1900-1930, par exemple. Dans les deux cas, le commun des voyageurs emprunte des transports de passagers.

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Doctor Who (TF?)

Il y a des légendes, comme ça — même dans les séries télé — qui transcendent les barrières de la langue, de la culture, et même de la Manche, c’est dire! Doctor Who, série britannique de science-fiction, en fait partie: j’en avais beaucoup entendu parler et, jusqu’à récemment, je n’en avais jamais vu d’épisodes (à part le pilote d’une saison, dans les années 80, diffusé sur France 2 à une heure qui n’existe pas).

Lacune réparée: on est en train d’attaquer les saisons les plus récentes, celles avec Christopher Eccleston et et David Tennant dans le rôle-titre. Le Docteur est un extra-terrestre, le dernier des Seigneurs du Temps, qui voyage dans le temps et l’espace à bord du Tardis, un vaisseau qui a pris un jour la forme d’une cabine de police anglaise des années 60 (le mécanisme est tombé en panne depuis, mais il n’a jamais jugé bon de le réparer).

Première constatation: c’est très british. C’est probablement la raison pour laquelle la série n’a jamais eu de succès en France, qui a toujours du mal avec la Perfide Albion (surtout depuis la coupe du monde de rugby). Moi j’adore; en plus, ça nous change des séries où tout l’univers est américain… Deuxième constatation: c’est un petit budget et ça se voit (la série a sans doute beaucoup gagné visuellement avec la démocratisation des images de synthèse); par contre, ça compense par des acteurs bien barrés et des scénarios parfois très, très tordus (je pense notamment à l’épisode qui se passe pendant le Blitz de Londres).

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Kuro

Après avoir longuement hésité, j’ai finalement profité de mon dernier passage à Paris pour acheter Kuro, le dernier jeu de rôle en date du 7e Cercle. C’est un jeu se déroulant dans le futur proche, dans un Japon hypertechnologique, mais isolé à la suite d’un incident bizarre, et dans lequel monstres et fantômes réapparaissent; ça fait un peu “The Ring vs. Ghost in the Shell“.

Après plusieurs lectures, j’ai l’impression d’avoir sous les yeux un bon concept, mais rédigé de façon très décousue. Par exemple, j’ai dû m’y reprendre à trois fois avant de comprendre qu’il y avait un blocus du Japon et non pas que l’archipel était isolé comme par un machin intangible. Ça veut sans doute dire que je ne sais pas lire, mais j’ai plus l’impression d’y voir un symptôme d’une écriture peu inspirée.

Le ton est extrêmement plat et truffé de maladresses: non seulement l’écriture me donne l’impression de n’avoir aucun “souffle”, elle ne me renvoie aucune image mentale de ce que peut être Shin-Edo (le Tokyo de Kuro). Et ça, pour un jeu futuriste dans un univers très visuel, c’est Mal.

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“Excession”, de Iain M Banks

Le vol de retour, entre Nairobi et Amsterdam, m’a non seulement permis (selon toute vraisemblance), d’attraper la tourista à laquelle j’avais jusque là échappé lors de mon séjour en Tanzanie, mais aussi de finir Excession.

Excession est un des ouvrages de science-fiction de Iain M Banks, qui se déroule dans l’univers de la Culture (lien en anglais). La Culture est une gigantesque civilisation galactique, principalement humaine, dont les caractéristiques majeures sont d’être parvenus à un niveau de bien-être matériel global (à peu près tout ce qu’ils veulent, ils peuvent le construire à coups de nanotech) et d’intégrer des intelligences artificielles (drones et, surtout, vaisseaux). Dans le livre, cette civilisation se retrouve confrontée à un événement qui la dépasse complètement, ce qui réveille un certain nombre de vieux complots et de plans absurdes.

C’est, jusqu’à présent, un des meilleurs ouvrages de Banks que j’ai lu. À vrai dire, si j’aime beaucoup l’univers de la Culture, j’avais eu tendance à préférer ses ouvrages en dehors (The Algebraist ou Against a Dark Background). Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’une fois libérés des contingences matérielles, l’auteur peut plus facilement se concentrer sur le côté “humain” de ses personnages — même les intelligences artificielles. Ça n’empêche pas les grosses bastons interstellaires et les bricolages hypertechnologiques à grand spectacle, mais c’est principalement pour le décor. L’essentiel est ailleurs.

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Transformers

Je vais être clair: Transformers est l’archétype du film à pop-corn de l’été. Fort en effets spéciaux, jolies images et grosses explosions, léger en scénario.

On pourrait résumer en disant que c’est l’histoire de deux groupes de robots géants, qui ont la possibilité de se transformer en d’autres objets divers, et qui se frittent parmi pour la possession d’un McGuffin cosmique. Ah, il y a aussi des humains, au milieu, mais c’est accessoire.

Quelque part, on pourrait attendre le pire d’un film dont les acteurs peuvent être qualifiés d’accessoires et, très franchement, ce n’est pas du grand art. Cela dit, c’est du grand divertissement et, qui plus est, un bon gros film de geeks avec une grosse dose de référence pop-culturelles.

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Les extra-terrestres attaquent!

Les p’tits gars de RPG.net, entre deux LOLcats et séances de Porn Monday , ont lancé une séance de tempête de cervelle sur le cliché de l’invasion extra-terrestre. En gros, les extra-terrestres veulent nous détruire; pourquoi? Il y a là plein d’idées, … (Article incomplet, en attente de reconstitution) (Illustration de Henrique Alvim Correa pour …

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La science fiction, littérature du présent

Je viens de lire The Progressive Apocalypse and Other Futurismic Delights, un article de Cory Doctorow (qui sévit, entre autres, sur BoingBoing), qui parle, entre autres choses, de la différence entre science-fiction et futurisme. L’article est en anglais, … (Article incomplet, en attente de reconstitution)

“Heirs of Empire”, de David Weber

Je viens de finir Heirs of Empire, de David Weber, le zigoto qui a déjà commis les Honor Harrington. C’est le troisième tome d’une œuvre de jeunesse qui est appelée “trilogie de Dahak” et qui raconte comment les Terriens héritent des cendres d’un empire interstellaire tout en se frittant une menace majeure.

Si le premier tome offre, avec le personnage principal, un bel exemple de Mary Sue, le deuxième donnait dans la bataille spatiale gargantuesque façon E.E. “Doc” Smith et le troisième, lui, se lance plutôt dans la fantasy, avec quatre cadets qui se retouvent sur une ancienne planète impériale retournée à une technologie médiévale.

Soyons clair: si vous n’aimez pas le style de David Weber, vous n’allez pas aimer cette série! Si vous trouvez chouettes les Honor Harrington, vous allez sans doute aimer (même si le premier tome sent quand même très fort le péché de jeunesse). Si vous ne connaissez pas, attendez vous à tomber dans de la SF militaire sympatoche, mais pas complètement décapsulante non plus.

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Interstella 5555, ou: “Je hais Daft Punk”

Daft Punk, je vous hais!

Vous m’avez volé mon rêve d’enfant.

Case in point: Interstella 5555. Une histoire d’un groupe de rock extra-terrestre qui arrive sur Terre, en dessin animés japonais, illustré et réalisé par un des maîtres du genre: Leiji Matsumoto (Albator). Le tout est un clip video d’une heure, sur la musique de — vous l’aurez deviné — Daft Punk.

Le problème, c’est que ces salauds m’ont piqué l’idée originelle de Tigres Volants!

C’est vrai, quoi: il y a très longtemps, dans une lointaine galaxie qui connaissait encore le plein-emploi, le communisme et les montres pas-à-quartz, je regardais GoldorakLa Bataille des Planètes et Starblazer (en italien). Oui, je sais: à la réflexion, j’ai un peu honte. Mais c’était tout ce qu’il y avait… Notez qu’à l’époque, je trouvais ça bien, mais nul: le dessin me plaisait, les vaisseaux étaient chouettes, mais les personnages des neuneus et les histoires minables.

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