Blackfield : Welcome to My DNA

Welcome to My DNA est le troisième album de Blackfield, groupe composé de l’artiste israélien Aviv Geffen et Steven Wilson. Un jour, je vais finir par croire que Damien Wilson n’a que des side-projects et que même Porcupine Tree est un side-project de Steven Wilson, vu le nombre d’équivalents musicaux de pots de confiture dans lequel il trempe ses doigts.

Sans surprise, la musique de Blackfield ressemble beaucoup au rock progressif mélancolique que fait Porcupine Tree, peut-être avec un côté plus pop (notamment avec des morceaux dépassant rarement les cinq minutes) et un chouïa plus mordant dans les textes. Je dois avouer que les deux premiers albums du groupe ne m’avaient pas laissé de souvenir inoubliable (ni même de souvenir tout court), mais ce troisième album me paraît moins anecdotique.

Le ton est donné avec l’intro « Glass House », lente et mélancolique et, surtout, son enchaînement avec « Go to Hell » qui enjoint, sur un ton acidulé, l’auditeur d’aller se faire considérer chez ses sodomites préférés. Hormis ces facéties lyriques, la musique me rappelle un peu ce que faisait Alan Parson’s Project il y a quelques années – d’accord : quelques décennies – de cela.

Lire plus

Alphaville: Catching Rays on Giants

Attention, metalheads, prog-fanatics et autres puristes des musiques non-commerciales: ceci est une critique de Catching Rays on Giants, le dernier album d’Alphaville. Oui, vous avez bien lu: Alphaville. Ce groupe est depuis bien longtemps une de mes plaisirs semi-honteux, aux côtés des Buggles et de Frankie Goes to Hollywood (ces deux derniers ayant un point commun; ami lecteur, sauras-tu le retrouver sans regarder Wikipédia, petit tricheur?).

Soyons tout de suite clairs: Alphaville, c’est de la pop descendant en droite ligne de la new-wave des années 1980, un groupe qui a connu son heure de gloire avec des tubes comme “Big in Japan” et “Forever Young” et qui, depuis, a continué son petit bonhomme de chemin sans trop se prendre la tête avec le box-office et la mode, évoluant vers des rivages tantôt prog (Afternoon in Utopia), tantôt électro (Prostitute). C’est surtout un groupe qui se distingue par une patate spectaculaire et un chanteur exceptionnel. Comme preuve, je vous mets la vidéo terrygilliamesque du single “Song for No-One”, qui est juste trop top et on se retrouve après.

Après ça, je ne vois pas trop ce qu’il y a à dire: Alphaville était un groupe génial il y a vingt-cinq ans, je les trouve toujours aussi chouettes aujourd’hui. Ça ne s’explique pas. Pas rationnellement, en tous cas. Même si je n’aime pas tout dans cet album, qui fait un peu le grand écart entre l’Aphaville des années 1980 et ses incarnations plus récentes, c’est toujours une usine à tubes intelligents, mélodies imparables mais qui ne prennent pas l’auditeur pour un imbécile.

Lire plus

It Bites: The Tall Ships

Il y a des groupes comme ça, qui s’amusent à ressusciter de nulle part après vingt ans d’absence: le dernier album d’It Bites, Eat Me in St. Louis, date de 1989. Maintenant, niveau résurrection musicale, on a déjà vu des catastrophes majeures; The Tall Ships n’en fait pas partie. Sans être l’album du siècle, de …

Lire plus