Un des arguments qu’on oppose souvent à la notion de licence libre, c’est le côté « oui, mais si je ne protège pas mes créations, n’importe qui peut les prendre et les vendre en mon nom. » C’est vrai et ça arrive – et les quelques anecdotes récentes que je mentionne dans ce billet le prouvent – mais c’est moins grave que l’on pourrait le penser. Parce que voler quelque chose qui est disponible gratuitement, c’est quand même très con, quelque part.
Il y a des moments, comme ça, où je me retrouve soudainement dans un million de médias différents. OK, peut-être pas un million, mais quelques-uns, en tout cas.
Au bingo de tonton Alias, l’album Interstices du groupe In Limbo coche à lui tout seul un grand nombre de cases: groupe français, rock progressif, instrumental, prix libre et Creative Commons (partage dans les mêmes conditions). Ah, et « très bon », également.
Découvert via contact direct dans ma boîte mail – c’est beau, la gloire! – Sarin est un groupe canadien qui, avec Burial Dream, s’affiche dans le post-métal à la Isis/Cult of Luna. L’exercice est un peu casse-gueule, en ce que le genre a déjà été balisé dans les grandes largeurs par les deux pointures précités et quelques myriades d’autres, mais ces petits jeunes de Toronto se débrouillent plutôt pas mal.
Depuis quelques temps, je voyais passer pas mal de messages de mes collègues en écriture, que ce soit des blogueurs comme Greg ou Ploum ou des co-diasporistes sur Framasphère, qui discutaient de deux plateformes pour les auteurs et les lecteurs, avec un accent sur le libre: Wattpad et Atramenta.
Bonne année 2015 aux quelques dix personnes qui fréquentent encore régulièrement ce site!
Vendredi passé a été la rentrée du Tigres Volants Central, grâce au Ray’s Day qui a été une excellente occasion pour sortir quelques nouveautés, à savoir une nouvelle originale dans l’univers d’Erdorin et la libération de « Entre deux eaux » sous licence libre.
Je crois vous avoir déjà dit que Neil Jomunsi est un grand malade. Déjà, c’est l’auteur de Jésus contre Hitler, un jalon dans l’histoire de la bargitude littéraire. Ensuite, il est à l’origine du Projet Bradbury, qui est aussi un joli plan de cinglé. Cette semaine, voila-t-y pas qu’il lance Ray’s Day, une fête de la lecture, des lecteurs et des auteurs, le 22 août prochain.
Si je devais résumer Overclocked, recueil de nouvelles de science-fiction signé Cory Doctorow, je dirais qu’il y a du bon et du moins bon. Comme souvent avec cet auteur, en fait. Disons plus simplement qu’aucune des six nouvelles ne m’a laissé une impression impérissable – à part peut-être « When Sysadmins Ruled The Earth », qui m’a causé un bout d’insomnie, mais seulement parce qu’il y atomise Genève et tue des chats.
This Is How You Die est le second tome de Machine of Death, l’anthologie sur les machines qui prédisent la façon dont les gens vont mourir. Et si le premier était sympathique par ses prémisses et servait à poser l’ambiance, celui-ci se lance plein pot dans le délire.
Dans la série des suites casse-gueule, Homeland, de Cory Doctorow, est la suite de l’excellent Little Brother, un roman jeune adulte dans une Amérique contemporaine douloureusement similaire à notre époque, mais où un attentat terroriste a précipité la ville de San Francisco dans un état de surveillance presque totale.
Il y a des gens chez qui l’été est synonyme de torpeur et de farniente; allez savoir pourquoi, mais, en ce moment, c’est plutôt synonyme chez moi de résurgence de vieux projets. En l’occurrence, passer tout Tigres Volants sous licence Creative Commons.
On va faire simple: de mon point de vue, quand vous publiez un contenu, il cesse de vous appartenir. Plus complètement, en tous cas. Et c’est très bien comme ça.
Il y a un peu plus d’un mois de cela, j’avais annoncé mon intention de suivre, dans une certaine mesure, la campagne Black March de boycott des produits culturels lancée par Anonymous. Je résume pour ceux qui n’aiment pas cliquer: viser des sources de biens culturels alternatifs et indépendants plutôt que le boycott pur et simple de tout bien culturel. C’est mon côté suisse: j’aime bien les compromis.
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