Découvert via contact direct dans ma boîte mail – c’est beau, la gloire! – Sarin est un groupe canadien qui, avec Burial Dream, s’affiche dans le post-métal à la Isis/Cult of Luna. L’exercice est un peu casse-gueule, en ce que le genre a déjà été balisé dans les grandes largeurs par les deux pointures précitées et quelques myriades d’autres, mais ces petits jeunes de Toronto se débrouillent plutôt pas mal.
Burial Dream compte sept morceaux, alternant des pistes longues (six à huit minutes) et brèves (deux ou trois minutes), plus trois versions alternatives. Au total, l’album ne dépasse pas les cinquante minutes.
Dans l’ensemble, Sarin reprend une recette à la Isis, avec des grandes plages de post-rock mélodique entrecoupées par des moments de pure énergie métal avec une grosse voix death qui ponce. On pourrait leur reprocher un manque d’originalité, mais pas l’énergie ni l’intensité. Le groupe affiche aussi un talent certain pour les atmosphères sombres et pesantes.
Les pistes les plus longues sont à mon avis les plus intéressantes: « As Well as the Body », qui ouvre l’album, et « Reverse Mirror », qui le conclut, sont, dans des registres différents, des morceaux très réussis.
Burial Dream est donc un album plutôt réussi dans le genre post-métal, mais Sarin lorgne un peu trop du côté de ses glorieux modèles pour être réellement intéressant. C’est bien construit et bien exécuté, mais j’espère que le groupe saura trouver sa propre voie.
EDIT: j’ai complètement oublié de signaler que l’album est dispo sous licence Creative Commons, pas de modification (CC-BY-ND).
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