Principes davincipunkesques

Mon précédent et séminal article sur le davincipunk a été sans doute un peu léger. Je blâme l’enthousiasme: la bande-annonce de Three Musketeers venait de sortir et je réagissais à chaud. L’enthousiasme étant quelque peu retombé depuis, il est temps de s’interroger sur les éléments du davincvipunk et de voir où piocher des inspirations. Ou, pour être plus précis, de mes inspirations – parce que oui, je pourrais également parler de Assassin’s Creed ou même des Merveilleuses Cités d’Or, mais comme c’est quelque chose que je ne connais pas, je laisse s’y essayer ceux qui connaissent mieux.

Une chose que beaucoup d’amateurs de whateverpunk oublient régulièrement, c’est qu’à l’origine, le cyberpunk jouait beaucoup sur l’opposition entre avancée technologique et recul social (high-tech, low-life); le steampunk, par exemple, joue beaucoup plus sur le côté clinquant de la haute société victorienne. Cela risque d’être aussi le cas du davincipunk, dont l’inspiration première va être les histoires de cape et d’épées classiques, avec ses jeunes nobles désargentés, certes, mais en quête de gloire et d’ascension sociale, plutôt que des gueux des campagnes ou les tire-laines de la Cour des Miracles.

Sans être forcément le point le plus important dans l’absolu, celui qui va le plus facilement attirer l’attention des joueurs (ou des lecteurs) est probablement celui de la technologie. La source évidente des technologies anachroniques est bien évidemment Leonardo da Vinci; le rôliste peut se référer au semi-médiocre, mais amusant supplément The Lost Notebook of Leonardo da Vinci pour Castle Falkenstein ou piocher dans des inventions plus connues comme le char d’assaut, l’hélicoptère ou le planeur.

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Davincipunk!

J’avoue que ce titre a un peu pour seul but de faire écho au Formicapunk de Boulet (ainsi qu’au superméchant “Steampunk” du webcomic PvP), mais il m’est surtout inspiré par la nouvelle bande-annonce du film The Three Musketeers, annoncé pour très bientôt au cinéma (au grand dam des fans d’Alexandre Dumas).

Je vous mets ladite bande-annonce, histoire que vous fassiez une idée.

Je n’ai bien évidemment pas vu le film, mais j’avais déjà vu une première bande-annonce qui montrait beaucoup de gadgets et qui laissait penser que l’ensemble allait rester presque sérieux avec juste un ou deux touches de fantastique. Là, c’est clair: on va être dans une vision complètement fantasmée du XVIIe siècle, avec dirigeables de guerre, commandos et lance-flammes. Un gros nawak, certes, mais qui a l’air beaucoup plus assumé.

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De Cape et de Crocs

La sortie du neuvième volume de la série d’Ayroles et Masbou, De Cape et de Crocs, intitulé “Revers de fortune”, est l’occasion pour moi de revenir sur ce qui est sans aucun doute une des meilleures bandes dessinées franco-belges de ces dix dernières années.

Comme son nom l’indique, il s’agit des aventures de deux gentilshommes sillonnant le monde – et au-delà – aux alentours du XVIIe siècle. Enfin, quand je dis “gentilshommes”, Armand Raynald de Maupertuis est un renard et Don Lope de Villalobo y Sangrin un loup.

Ils y croisent des pirates, des bohémiens, un savant fou, des Sélénites, des mimes et Cyrano de Bergerac lui-même (sous des faux airs de de Gaulle). Ils volent, rament, volent encore (mais pas dans le même sens), se retrouvent impliqués dans un coup d’État impliquant un jumeau félon et un spadassin cruel, se battent en duel au moins une fois par épisode, rimaillent et se déguisent. C’est de la grande aventure!

Si je devais débusquer un point faible à cette série, je dirais que c’est le dessin: mais ce ne serait que pour en dire qu’il est moyennement génial, alors que le reste est génialement génial. C’est une série qui fourmille: un imaginaire visuel et contextuel d’une richesse inouïe, des idées à la pelle, des trouvailles scénaristiques grandioses, des petits détails dans tous les coins et des références à foison. Il faudrait plusieurs vies pour toutes les débusquer.

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