« Symphonie atomique », d’Étienne Cunge

Montée des océans, polarisation géopolitique, extinction de masse: le moins qu’on puisse dire, c’est que l’avenir décrit par Étienne Cunge dans Symphonie atomique, n’est guère riant. Et c’est sans compter la menace des armes nucléaires.

Le problème de l’équilibre de la terreur, c’est quand un petit malin pense qu’il a beaucoup à gagner à détruire ce qui reste de la planète. Oui, un capitaliste, comment avez-vous deviné? Et c’est à une poignée de gens, qui ne se connaissent pas, d’arriver à déjouer ce plan d’anéantissement général.

Je ne sais plus à qui je dois la recommandation de Symphonie atomique, mais je ressors de la lecture de ce roman avec des sentiments contrastés. Déjà, j’aurais dû me rappeler que j’ai du mal avec le post-apo, surtout quand il est réaliste (pour autant que ce soit possible).

Et, paradoxalement, le traitement de ce contexte pré/post-apo est l’élément que j’ai le plus apprécié. C’est très sombre, avec quelques concepts proprement terrifiants – comme par exemple l’effondrement des populations d’insectes, qui font que la matière organique ne se décompose plus avec, pour conséquence, littéralement des tempêtes de merde.

Mais on y voit l’humanité tenter de s’adapter pour survivre – et la politique politicienne perdurer, quoi qu’il arrive. Une grande partie de l’exposition passe par des extraits de « Radio Collapse », qui ouvrent chaque chapitre et présentent des tranches de vie.

L’histoire proprement dite est plutôt prenante, avec un côté techno-thriller plutôt bien maîtrisé. Je suis moins fan du choix des personnages, qui n’interagissent que peu entre eux. Ce qui m’a le plus dérangé, ce sont les quelques scènes d’ultraviolence – justifiées par la guerre, mais pas vraiment par le récit – et celles de sexe, souvent sordides.

Donc, pour résumer, Symphonie atomique propose un contexte solide (et terrifiant), une bonne histoire, des personnages pas filous, mais sympas. C’est juste dommage qu’il y ait deux-trois scènes d’un goût très douteux – et qui, à mon avis, n’apportent rien à l’ensemble.

Après, je me dis qu’il faut que j’arrête de lire du post-apo: ça me déprime. Et vous allez rire: j’en ai encore sur ma pile.

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