Au hasard d’un récent vide-grenier, j’ai récupéré Antares, le deuxième album de Sybreed. Ce n’est pas exactement dans la gamme des styles musicaux que j’écoute d’habitude, mais ce n’est pas non plus le premier album du groupe que je chronique.

Il faut peut-être aussi préciser que Sybreed, fondé en 2003, est une formation genevoise qui a longtemps été considérée comme le fer de lance du cybermetal. C’est donc une variante de metal indus, plutôt mélodique (pour le genre, s’entend), avec une ambiance très électro.

Antares a très récemment été réédité dans une version augmentée, mais la version que j’ai ici est celle « d’époque », de 2007. Elle compte onze pistes entre quatre et cinq minutes, sauf une de deux minutes et le titre final, qui dépasse les neuf minutes; au total, l’album dure un peu moins d’une heure.

Quand je dis « pas exactement ce que j’écoute d’habitude », je dois tout de même avouer que Sybreed m’a ici surpris avec des pistes qui pourraient se retrouver dans un album de metal progressif sans que ça ne dépare trop, par exemple « Orbital », aux sonorités djent et qui rappelle un peu TesseracT.

Et, de façon générale, Antares sonne remarquablement « moderne ». Alors, certes, ce n’est pas non plus un album venu du fond des âges: il a juste l’âge de commander un whisky au bar. Et, pour un album classé indus, je trouve qu’il est capable de beaucoup plus de subtilités que ses congénères.

Déjà, le chant de Benjamin Nominet est le plus souvent en voix claire, ce qui atténue un peu l’agression. Et la production, signée du guitariste Drop, est impressionnante de clarté. Oui, c’est le même Drop que dans Samael et qui a aussi produit une blinde d’albums (locaux, mais pas que).

Cela dit, le point principal de Antares, c’est que ça tabasse. Mais pas que. Dans ma chronique de God Is an Automaton, je mentionnais qu’il y avait là de quoi faire quelque chose de plus prog et je trouve que, sur celui-ci, Sybreed s’en approche peut-être plus. Dans tous les cas, je ne regrette pas de m’être laissé tenté par cet album. Si le mélange indus mélodique / cybermetal vous câble, n’hésitez pas, d’autant que la réédition est sur Bandcamp, avec deux morceaux-bonus.

Bonus: pas de vidéo, mais l’album en intégrale, version 2025 avec les pistes bonus

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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