Alors, en achetant ce Storm Corrosion, album éponyme fruit de la collaboration entre Steven Wilson (Porcupine Tree et un million d’autres projets) et Mikael Åkerfeldt (Opeth), vous vous attendiez à du gros métal qui râpe et qui pète, hein? Naïfs que vous êtes! Pour reprendre une tournure de phrase que j’avais déjà utilisé précédemment, il y a dans cet album considérablement plus de corrosion que de storm.

Bon, moi je me méfiais. Parce que le père Wilson, il a beau faire des choses sympas quand il veut, c’est aussi un spécialiste des albums nombrilo-contemplatifs – parfaits pour la méditation transcendantale, mais un peu léger pour le remuage de cheveux. Pour vous dire, cet album est tellement calme que le dernier album solo dudit Wilson ressemble à du Sonata Arctica sous amphétamines, à côté.

Une fois ceci posé et au-delà des attentes délirantes que semblent avoir générées le duo, Storm Corrosion n’est pas un album inintéressant. Il faut juste le prendre pour ce qu’il est: un six-pack musical ambiant, composé de morceaux plutôt longs (huit minutes de moyenne) aux mélodies éthérées et vaguement hallucinogènes. Beaucoup de guitare acoustique, pas mal de claviers planants, des vocaux qui rappellent à peu près tout, sauf ceux d’Opeth.

Moi j’aime bien, mais c’est vrai que c’est quand même beaucoup plus proche des projets multiples de Steven Wilson (No-Man, Memories of Machines et autres) que du métal gotho-progressif d’Opeth – ce qui m’arrange d’ailleurs assez, vu que je n’arrive pas à aimer Opeth.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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