J’arrive gentiment au bout de la pile de CD acquis lors de mon passage à Paris et je conclus sur un album plutôt impressionnant dans le genre prog-metal full patate: Helios, le dernier album en date de Spheres.
Je vous avais déjà parlé de Spheres il y a quelques années pour leur album Iono. Il s’agit d’une formation française, fondée fin 2017 et qui propose un metal progressif vénère, souvent plus metal que prog. Encore que, sur cet album, il penche bien plus du côté prog de la Force.
Helios, sorti en 2022, c’est huit pistes et un peu moins de quarante minutes. La plupart des compositions font entre quatre et six minutes, mais il y a un epic de onze minutes, une autre piste de plus de huit minutes et également un « virgule » d’une minute.
Ce qui marque chez Spheres, c’est surtout la grosse l’intensité et le sentiment d’urgence de la musique. Un côté rageur qui, sur cet album, est mitigé par des aspects prog bien plus prononcés que sur son prédécesseur. La plupart des compositions mélangent des parties très techniques avec des claviers tantôt psychédéliques, tantôt plus synthwave.
Du coup, Helios est très impressionnant, surtout sur sa première partie, avec des pistes comme « Algorithmic Sentence, l’excellent « Spiritual Journey » ou l’epic « Pandemia ». Jonathan Lino, fondateur, guitariste et producteur du groupe, alterne différentes variantes de chant clair et saturé.
Je dois quand même mettre un gros bémol sur la piste « Running Man ». Elle pourrait être plutôt chouette si elle ne comportait pas des passages théâtraux quelque peu grotesques – et pas dans le bon sens du terme. Déjà parce que ça donne une ambiance en porte-à-faux avec le reste de l’album, ensuite parce que les narrations en anglais soulignent aussi un accent français pas très heureux.
Mais, ce faux-pas mis à part, Helios est un album franchement réussi, qui présage beaucoup de bien pour Spheres – qui semble d’ailleurs parti pour sortir un successeur à cet album cette année encore. À suivre de près, donc, et en attendant, Helios est disponible sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de « Spiritual Journey »


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