Quelque part au-dessus de Chamonix, un homme seul et sa mule robotique tentent de passer les cols pour arriver en Suisse. On est en 2030, la pandémie de grippe aviaire a fait un carnage et le réduit alpin est peut-être le dernier sanctuaire de l’humanité. C’est le premier tome de Soleil froid, intitulé H5N4.
Quelque part, Soleil froid est une série qui fleure bon le “post-apo à la française”, incarné par la trilogie de l’Autoroute sauvage ou le diptyque de Laurent Whale, avec les mêmes intérêts et les mêmes défauts.
Les paysages et les noms sont familiers – surtout quand on est de la région – les scènes de destruction frappantes et on retrouve un héros, forcément masculin, forcément surentraîné, forcément cynique, mais qui va quand même tenter de sauver ce qui peut l’être.
La formule est peut-être un peu trop classique, mais j’avoue volontiers que la sauce prend plutôt bien chez moi. Probablement parce que j’ai baigné dedans et que, même si je n’ai pas envie de prononcer le mot en N qui rime avec une radio de merde, il y a probablement un peu de ça.
Il y a tout de même quelques éléments qui se démarquent, comme le fait que le salut – probable – ne vient pas de là où on l’attend et quand le héros veut coucher avec une fille, ça manque de se terminer très mal. Il y a aussi deux-trois points un peu WTF, comme les meutes de chats.
Le scénario est de Jean-Pierre Pécau, qui doit signer au moins vingt-sept sorties BD entre mai et juin (OK, j’exagère, mais j’en compte au moins cinq). Aux dessins, on trouve Damien, qui réalise lui aussi un travail classique, mais bien léché.
Ce n’est pas transcendant, mais Soleil froid a des qualités qui en font une entrée en matière honnête pour une série qui doit encore faire ses preuves. Je réserve mon jugement final, mais je pars sur un a priori plutôt positif.
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Je suis intriguée et vais donc tenter le coup… Merci.
Avec Pécau à la manoeuvre, on peut surtout espérer que la série fasse moins de vingt tomes…
Oui, il y a ça, aussi.
Encore que, des séries kilométriques, il n’en a fait qu’une, à ma connaissance (Jour J ne compte pas).