Quel avenir y’a-t-il encore au sein de Lumon pour les brillants, mais incontrôlables esprits de l’unité de Microdata Refinement, après leur coup d’éclat? Au début de la deuxième saison de Severance, on pourrait croire que tout change, mais est-ce vraiment le cas?

On retrouve donc Irving B., Dylan G., Mark S. et Helly R. dans l’univers corporate et suranné de leur employeur, ainsi que leurs homologues à l’extérieur. Mais, cette fois-ci, ils sont bien décidés à trouver des réponses à toutes leurs questions. À commencer par celles-ci: qu’est-il vraiment arrivé à Gemma, l’épouse de Mark? Et quel est réellement leur travail?

Pour ceux qui avaient raté la première saison, allez la voir: elle est vraiment bien. Mais, pour résumer, disons que les quatre employés sus-mentionnés ont volontairement subi une opération chirurgicale (la severance du titre) qui sépare leurs souvenirs entre leur travail chez Lumon et leur vie en-dehors.

Au point où les deux personnalités sont souvent très différentes l’une de l’autre. Ce qui, dans cette deuxième saison, va très rapidement s’avérer être un souci, un départ (volontaire ou non) signifiant sans doute la mort de la personnalité du bureau.

Sur cette trame de départ, la deuxième saison de Severance présente un profil très différent. Là où la première jouait beaucoup sur une quasi-unité de lieu, celle-ci s’aventure dans un certain nombre de directions. En fait, « s’éparpille » serait un terme plus juste. La narration est beaucoup plus disjointe et, couplée au rythme volontairement lent de la série, rend les épisodes moins passionnants. L’effet de surprise est passé, aussi.

Je vais être clair: cette deuxième saison est inférieure à la première, mais surtout parce que la première était vraiment très bonne. Dans les dix épisodes, c’est surtout le contexte, le lore qui va être développé, au détriment d’un peu tout le reste. Du coup, c’est plus difficile à suivre, mais j’ai l’impression que si on enchaîne les deux saisons, c’est moins marquant et moins gênant. Et puis l’épisode final est encore une dinguerie majeure.

Si je voulais faire mon connard élitiste, je dirais que Severance, ça se mérite. Le fait est que cette deuxième saison a de gros défauts, mais elle est tout de même importante – surtout avec une troisième saison confirmée. Et puis si vous aimez les belles images, la photo est clairement un point fort de la série.

Bonus: la bande-annonce

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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