Mark S. est un employé de Lumon, dans un obscur bureau avec trois autres collègues. Mais quand le travail est terminé, il redevient Mark Scout, sans aucun souvenir de sa journée. Tel est le point de départ de Severance.
Severance, que l’on pourrait traduire par « détachement », ou « séparation », c’est le nom de la procédure. Un implant introduit dans le cerveau des employés, tous volontaires bien sûr. Ça peut aussi vouloir dire « licenciement » et ce n’est sans doute pas un hasard. D’ailleurs, pas grand-chose dans cette série n’est laissé au hasard.
Pour Mark et ses collègues, l’horizon professionnel change avec l’arrivée de Helly R., une nouvelle employée qui remplace un collègue qui a soudainement quitté Lumon. Or, Helly a beaucoup de mal à se faire à cet environnement.
Il fait dire que, si Severance a toutes les apparences d’une série contemporaine, Lumon est une corporation qui semble bloquée dans les années 1970, avec des ordinateurs qui me rappellent les terminaux VT100 que j’utilisais à l’EPFL (principalement pour jouer à Nethack et à Angband, mais c’est un détail).
Elle a aussi un fonctionnement interne qui a tout du sectaire, avec des fondateurs quasi-divinisés dont les maximes rythme la vie de l’entreprise. Entreprise qui fait… eh bien on ne sait pas au juste. Et ce n’est pas le plus petit mystère de la série.
Severance n’est pas exactement la série la plus rythmée de l’univers, surtout au début. Les premiers épisodes servent surtout à poser l’ambiance bizarre, un fantastique contemporain teinté de science-fiction, avec un brin d’absurde corporate et des personnages qui ont tous un grain. Ou douze.
Mais tout s’accélère dans les derniers épisodes de la série, qui en compte neuf pour cette première saison. Le dernier est d’ailleurs une pure dinguerie. Il existe déjà une deuxième saison et la troisième a été récemment confirmée.
Ne vous laissez pas tromper par le faux rythme des premiers épisodes, Severance vaut clairement d’y consacrer quelques heures pour s’imprégner de son ambiance bizarre. Je la recommande fortement.
Bonus: la bande-annonce de la première saison
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15/05/2025 at 09:03
La saison 2 est encore meilleure.
Et Angband et nethack ne sont pas des détails 😉
15/05/2025 at 09:27
Elle est excellente cette série et fait pas mal réfléchir sur l’absurdité du monde du travail. J’aurai bien voulu voir la saison 2 mais je ne suis plus chez Apple+.
15/05/2025 at 09:48
Tu confirmes mon intention ! Je termine Resident Alien et zou ! Merci 🙂
15/05/2025 at 11:04
Une des séries les plus disruptives de ces dernières années je trouve. Le jeu des acteurs est parfait et le rythme très variable de la narration est clairement un levier artistique efficace et essentiel. Elle est fascinante par bien des aspects.
15/05/2025 at 12:18
J’ai regardé les quatre premiers épisodes et j’ai arrêté parce que je me faisais quand même beaucoup chier (surtout dans les parties “bureau” de l’histoire – peut-être parce que je n’ai jamais bossé en open space, donc ça ne me parle pas ?)
Tu dis que ça démarre un peu dans la deuxième moitié. Tu penses que je devrais lui donner une deuxième chance ?
15/05/2025 at 15:10
Ça monte en puissance sur la fin, oui.